Il y a plusieurs semaines, le RC Lens a porté réclamation, emboitant le pas de Lorient, concernant la montée d’Amiens. En cause, un doute sur le respect de la règle interdisant à un agent d’occuper un rôle de dirigeant ou d’actionnaire.

Interrogé sur cette réclamation, le président du RC Lens Gervais Martel a fait le point ce mercredi. Il défend sa position, parfois décriée, et commente :

« Il y a des choses inexactes qui sont dites. J’ai appris 5 jours avant le dernier match qu’il y avait des problèmes à Amiens, notamment avec le directeur sportif. J’en ai parlé avec un club qui jouait la montée, qui demandait ce que l’on faisait, si l’on portait réclamation ou non. J’ai dit que nous n’étions qu’à 2 journées de la fin, que nous n’allions pas commencer à porter des réserves. Pour moi c’était fini. Je respecte le sport et le terrain. Sauf qu’entre temps il y avait un barrage entre Lorient et Troyes et 5 jours après le résultat du barrage, Lorient m’a appelé en précisant avoir des éléments sur Amiens et sur une faute. J’ai demandé en quoi ça nous concernait. Ils ont répondu qu’ils allaient faire une réclamation et que ça pouvait nous concerner. Et dans l’hypothèse des sanctions possibles, il pouvait y avoir un blâme, un retrait de points…. S’il y a retrait de points, si c’est prouvé, ça change tout, car le RC Lens aurait fini 3e. Là je suis pleinement dans mon rôle de défenseur de mon club. Personne n’a jamais fait de cadeaux au RC Lens. En 2007-2008, à la fin de la saison, j’envoie une réclamation à la LFP avec un dossier fait par des avocats spécialisés, qui avait coûté 30 000 euros. Le dossier disait qu’on ne savait pas où étaient 40% des parts du club de Grenoble, alors qu’elles étaient vraisemblablement détenues par la mafia japonaise. J’ai été retoqué. On a fait monter Grenoble pour des raisons politiques, car il y avait un nouveau stade, avec un actionnaire japonais qui avait promis. Grenoble a finalement explosé en plein vol. Lens n’aurait jamais dû descendre et Grenoble n’aurait jamais dû monter. On n’a jamais fait de cadeau à mon club. Quand on voit l’histoire de Sochaux qui nous attaque alors que le RC Lens est monté de façon respectable… Même s’il y une chance sur 1 000, je défends mon club. Quand on me dit que je ne suis pas sportif… je défends le sport. Si demain Lorient est repêché, rejouait le barrage, on demanderait pourquoi je n’ai pas défendu le club. On parle aussi du fait qu’Amiens nous avait accueilli en 2014-2015. Merci Amiens. Ils nous ont reçus parce que personne ne voulait de nous. Mais il y a une différence entre accueillir et payer 1,2 millions d’euros. Donc je ne dois rien à personne. On a payé, ils nous ont reçus. J’ai simplement envoyé une réclamation derrière celle de Lorient. On verra ce que ça donnera. Didier Quillot (directeur général de la LFP), il ne conteste pas, il dit juste que c’est curieux et qu’il y a une enquête. Mon rôle est de défendre le RC Lens. Si j’avais fait jouer un joueur suspendu, ne vous inquiétez pas, nous aurions été à la Ligue et nous aurions perdu. »

Propos recueillis par Christophe Schaad

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