Après 2 grandes saisons au RC Lens, Jonathan Clauss part vivre une nouvelle aventure à Marseille. 2 années riches en passes décisives et en émotions.
Il suffit de jeter un œil sur les réactions postées sur les réseaux sociaux, des plus positives aux plus négatives pour constater que le départ du RC Lens vers l’OM de Jonathan Clauss est loin d’être anodin sur le plan sportif mais aussi émotionnel pour les supporters. En 2 ans, le joueur de couloir droit devenu professionnel sur le tard a su profondément marquer les esprits Sang et Or. Son panache collait parfaitement à cette recherche d’émotions dans le jeu prônée par Franck Haise.
Pourtant, au moment de son recrutement durant l’été 2020, l’arrivée de Jonathan Clauss n’était pas forcément des plus tapageuses. Il arrivait libre de Bielefeld, club de 2e division allemande dont il avait tout de même été un acteur important de la montée en Bundesliga. Quand sa signature a fuité, avant même la fin de la saison en Allemagne, son nom était surtout un vague souvenir de feuilles de match de ces trop nombreuses soirées de Ligue 2 à Bollaert, avec Quevilly-Rouen. On a toutefois pu le surveiller sur ses derniers matches en Bundesliga 2, ce qui fut l’occasion de constater que Florent Ghisolfi et la cellule de recrutement lensoise ne l’avait vraiment pas fait signer pour rien. Mais il devait encore répondre à une question : était-il capable de reproduire ce type de performances dans un championnat d’élite ?
Jonathan Clauss est finalement allé au-delà des attentes. 8 buts et 17 passes décisives en 70 matches de Ligue 1 plus tard, des statistiques qui lui ont valu d’être désigné 2 fois meilleur latéral droit du championnat par ses pairs aux trophées UNFP, l’Alsacien d’origine a changé de statut au RC Lens, à l’approche de la trentaine. Au point de devenir international français à 29 ans, après un moment fort en émotion qui a fait la fierté de tout un club et d’un peuple qui poussait derrière lui depuis des mois pour sa sélection. Et c’est aussi ça que l’on va retenir de Jonathan Clauss, au-delà des performances sportives : un sacré personnage, plus émotif que d’autres, avec ses mains tremblantes au moment de l’annonce de sa sélection par Didier Deschamps, avec sa voix un peu enrouées en conférence de presse lorsqu’il explique que le huis clos tombé sur RC Lens-Strasbourg empêche sa mère de venir le voir jouer à Bollaert pour la première, ou cette fraîcheur dans ses attitudes aperçues en marge des matches, à l’entraînement, en conférence de presse, avec les supporters, sans oublier son engagement total sur la pelouse…
Bollaert, le RC Lens et Jonathan Clauss étaient fait pour s’entendre. Son départ fait mal à beaucoup de supporters, on peut facilement le comprendre. Il n’est jamais facile de perdre un joueur à la fois important et attachant. Mais le choix du piston droit semble aussi répondre à une certaine logique sportive. Ce n’est pas un départ brutal et incompréhensible comme l’on peut en voir parfois dans un mercato. A 30 ans, dans le dernier tiers d’une carrière qui l’a conduit à descendre jusque dans les divisions amateures du football allemand, il n’aurait peut-être pas eu beaucoup d’autres occasions de jouer la Ligue des Champions, même si on aime à croire que le faire un jour avec le RC Lens aurait été possible. L’OM lui offre cette possibilité sans perdre de ce temps qu’il n’a plus forcément, dans un championnat qu’il connait et avec de réelles chances d’être titulaire. Un choix censé à 6 mois d’une Coupe du monde, la plus grande des compétitions à disputer pour n’importe quel joueur professionnel : ce transfert peut lui permettre de jouer la plus grande compétition que peut disputer un joueur en club tout en préservant ses chances de jouer aussi la plus grande existante en sélection. En attendant, il va falloir s’habituer à le voir jouer sous de nouvelles couleurs, et même face au RC Lens. En octobre, le Racing se rendra au Vélodrome alors que le retour à Bollaert de Jonathan Clauss est prévu pour les environs du 7 mai. D’ici là, la page sera sans doute tournée, mais certainement pas oubliée.
Même si certains attendent des paroles de reconnaissance envers notre racing club de Lens et quelques mots sur les supporters ou autres, le commentaires qui lui est dédié reflète bien la carrière, le caractère ,et tout se qui fait que Jonathan restera un joueur qui aura mouillé le maillot sang et or comme il se doit. Un petit mot de sa part pour les supporters serait de bonne augure pour apaiser son départ. Allez Lens