Le RC Lens va renouer avec Bollaert en championnat ce samedi à l’occasion de la réception de Nîmes (21e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Après le succès à Tours (2-3, 20e journée de Ligue 2) obtenu malgré une prestation décevante, Alain Casanova croit fortement aux bonnes intentions de ses joueurs pour la rencontre à venir.

Lensois.com : Alain Casanova, après la victoire 3-2 obtenue à Tours, vous dites-vous que gagner sans briller peut aussi être satisfaisant ?
Ce qui est très important, c’est de maintenir les dynamiques. Les joueurs savent que l’ordre d’importance pour chaque match, c’est d’abord la victoire, puis le fait de bien jouer et enfin le fait de ressentir tous ensemble des émotions dans le groupe, avec le public, les gens du club… A la fin du match à Tours, les joueurs les premiers savaient que nous n’avons pas assez montré de maîtrise. Ces matches ne peuvent pas nous plaire. J’aurais la même analyse à 2-0. Nous avons perdu le contrôle du jeu. Notre niveau technique dans les échanges a été trop faible. Je ne pouvais me satisfaire de ça, mais il y avait les 3 points au bout et les émotions. Je préfère les émotions plus positives, avec moins de sueurs froides. Parfois, on voit des équipes avec une dynamique très positive comme le Real Madrid (ndlr : qui a connu une série de 40 matches d’invincibilité) et qui sur 5 minutes la perd contre Séville puis derrière, il enchaîne sur une défaite. C’est tellement fragile. Nous allons donc prendre ces 3 points, même si ce n’est pas par ce jeu que nous voulons atteindre les victoires.

Qu’est ce qui fait que l’équipe peut avoir un tel passage à vide ?
Cela peut arriver. Nous sommes moins présents pour différentes raisons. Je ne veux pas occulter la part de l’adversaire, de qualité. Sur la phase retour, il n’y aura que des matches difficiles, c’est une partie couperet. 8 équipes peuvent jouer la montée, une douzaine d’équipes lutteront pour ne pas descendre. Avec mon staff, nous savions que le match allait être compliqué. Maintenant, je sais que les joueurs ne sont pas contents, que quelque part au fond d’eux, il y aura une envie de revanche contre Nîmes. Je n’aime pas me retourner sur le passé mais jusqu’à maintenant, rien ne me fait dire que je ne dois pas avoir confiance en eux. C’est le contraire, chaque jour, j’ai de plus en plus confiance en eux. Pour une fois que nous n’avons pas produit le jeu souhaité, cela peut arriver. Nous nous en souviendrons, mais nous allons nous projeter sur samedi.

« Notre public a besoin de nous voir gagner »

Durant la première partie de saison, vous avez régulièrement montré des difficultés à domicile, néanmoins le match contre Metz (2-0, 32e de finale de Coupe de France) ne laisse-t-il pas entrevoir que cela démarre mieux en 2017 ?
Sur la 2e partie de la phase aller, nous avons su obtenir de belles victoires contre Le Havre (1-0, 16e journée de Ligue 2) ou le Gazélec Ajaccio (2-1, 19e journée de Ligue 2). Nous avons su être réalistes, poser des problèmes à partir du plan de jeu mis en place. Il faut poursuivre. J’ai toujours dit que Bollaert devrait être une place forte pour nous, un atout pour obtenir les victoires. Nous avons pris la moitié de nos points à domicile, la moitié à l’extérieur avec un match de plus en déplacement. Il faudrait que sur le retour, nous soyons plus dans le positif pour les points à domicile. Nous devons garder cette confiance prise à domicile, mettre plus d’intensité, être encore plus confiants en notre jeu. Notre public a besoin de nous voir gagner.

Avez-vous l’impression d’être une équipe qui fait peur désormais ?
Non, je ne m’occupe pas de ça. Ce que les autres peuvent dire, penser, tout peut être remis en question très vite. Ce n’est que nous-mêmes qui allons nous aider. Nous devons beaucoup et surtout bien travailler, nous améliorer, poursuivre avec nos fondamentaux, notre philosophie de jeu en étant ce que nous voulons être, en ne changeant rien de cette philosophie, en étant le plus efficaces et réalistes possible. Je suis persuadé que les résultats suivront.

Propos recueillis par Christophe Schaad