Le RC Lens reste sur une défaite 1-0 à Bollaert contre Auxerre (33e journée de Ligue 2) mais il n’a rien perdu de ses ambitions. Les Sang et Or espèrent bien rebondir au Havre lundi (34e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Le coach Alain Casanova livre son regard sur la situation de son équipe, victime de plusieurs forfaits ces dernières semaines.

Lensois.com : Alain Casanova, les blessures qui se sont accumulées ces derniers temps expliquent-elles les difficultés rencontrées face à Auxerre ?
Je suis payé pour trouver des solutions, pas pour trouver des excuses. Nous sommes satisfaits de l’effectif que nous avons. Cela ne sert à rien de se poser ce genre de questions. Nous avons les joueurs pour gagner les matches et atteindre nos objectifs.

Ressentez-vous une certaine angoisse en cette fin de saison, entre les enjeux et les problèmes à régler ?
Non, pourquoi serait-ce le cas ? Nous sommes toujours dans la même dynamique. Je ne pense pas à ces 5 derniers matches, seulement à celui du Havre. Il n’y a que celui-ci qui m’importe et c’est la même chose pour mes joueurs. Nous travaillons pour trouver des solutions, pour être le plus performant possible. Nous faisons avec les joueurs disponibles et nous ferons très bien avec ces joueurs là.

Le scénario du match face à Auxerre n’est pas inédit, notamment à domicile…
Nous ferons le bilan à la fin de la saison mais il est certain qu’aujourd’hui nous devons être plus efficaces que nous ne l’avons été. Sur le jeu, ce qui fait la différence, c’est l’efficacité que nous pouvons avoir dans les 2 surfaces. Sur ce match, nous n’avons pas assez bien défendu pour ne pas encaisser et nous n’avons pas suffisamment bien attaqué pour marquer même si je pense qu’avec un peu de réussite, nous aurions dû mener 1-0, notamment sur le poteau d’Abdellah Zoubir. Mais nous ne l’avons pas fait…

« Après la défaite, je n’en veux qu’à moi-même »

Dans quel état d’esprit sentez-vous votre groupe avant ce dernier mois ?
Ils sont très bien, très frustrés de pas avoir gagné contre Auxerrre, mais en même temps, ils sont conscients du parcours effectué jusqu’ici, de la qualité de ce qu’ils ont pu montrer, de l’efficacité qu’ils ont pu avoir et du chemin qu’il reste à parcourir, avec le match de lundi très important, qu’il faudra jouer pour prendre les 3 points.

Ressentez-vous du doute s’installer ?
S’il doit y avoir du doute, c’est normal. Il peut y avoir du doute, du stress, de la peur comme chacun d’entre nous pouvons en connaitre dans toutes les situations de la vie et c’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est de ne pas le reconnaitre et de ne pas l’identifier car quand on y arrive, ça devient aussi une force.

A qui en voulez-vous après une déconvenue comme celle face à Auxerre ?
A moi-même, pourquoi en voudrais-je à quelqu’un d’autre ? L’équipe ne me trahit pas, tellement de facteurs entre en ligne de compte… Le facteur chance, la réussite, tout ce que vous voulez et parfois les joueurs ne trouvent pas la solution. Parfois la frustration peu prendre le dessus, le découragement à d’autres. Sur notre banc, dans le canapé, ou en tribune, on peut dire qu’on aurait pu faire ça ou qu’à la 95’, on doit pouvoir courir le 100 mètres en 10 secondes, mais ce n’est pas toujours comme ça que ça se passe.

Propos recueillis par Christophe Schaad