Le RC Lens s’apprête à disputer un gros match avec la réception de Brest samedi (31e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Mais Alain Casanova le rappelle, rien ne sera joué à l’issue de ce choc entre le premier et le 2e.

Lensois.com : Alain Casanova, vous recevez Brest, 2e à égalité de points avec vous. N’est-ce pas une belle occasion de distancer un peu plus un rival ?
Ce n’est surtout pas un match décisif. Il est important, mais nous restons dans notre philosophie. C’est celui qui arrive, donc c’est le plus important. Ensuite, il en restera à disputer. Il n’y aura rien de décisif d’un coté comme de l’autre, pour les 2 équipes.

Que craignez-vous qui pourrait venir stopper votre série, après 4 victoires de suite ?
Je prends le match comme ce fut le cas avant de recevoir Sochaux (2-1, 29e journée de Ligue 2) ou d’aller à Reims (0-2, 30e journée de Ligue 2). Je sais que nous allons rencontrer un adversaire de très grande qualité. Brest a été premier pratiquement toute la saison, avec presque 10 points d’avance sur le 2e. Cette équipe fait un très beau championnat. Comme beaucoup d’autres, elle a parfois connu des trous d’air, mais elle a un entraîneur de Ligue 1 et un objectif de montée en Ligue 1. C’est sûr que ce sera difficile, mais comme pour les autres matches. Nous jouons à domicile, le stade sera complet, l’élan populaire sera extraordinaire, que voulez-vous que l’on craigne ? Après, ça reste une épreuve de force, une confrontation entre 2 équipes et il peut se passer plein de choses. Mais il n’y a pas plus d’exigences ou de pression que d’habitude.

Comme vous l’avez souligné, le stade sera plein. Cela peut-il engendrer une pression négative, avec éventuellement une envie d’attaquer de façon déraisonnable ?
Encore une fois il faut bien vivre les choses. Ce n’est pas le match couperet. Le public va avoir envie que l’on gagne, comme nous. Il faudra faire les choses comme à Reims, comme contre Sochaux ou auparavant, en gardant notre philosophie de jeu, en tenant compte des grandes qualités de l’adversaire et en mettant beaucoup de détermination dans ce que nous faisons. On sait que le public sera extraordinaire avec nous. C’est une grande force pour l’équipe. J’ai dit en arrivant que Bollaert devait être important pour l’équipe et ce sera le cas.

« Je ne sens pas d’euphorie »

A 8 journées de la fin et occupant la place de leader, l’enjeu est-il de garder la tête froide ?
Nous n’avons rien modifié depuis le départ. Quand ça n’allait pas bien, il fallait garder la stabilité, une ligne de conduite constante et raisonnable. Quand ça va mieux, il faut rester dans l’humilité, il n’y a rien de définitif. Il est possible que nous gagnons, mais ce n’est pas pour autant que nous serons déjà en Ligue 1, de même que ce n’est pas parce que nous ne gagnons pas que nous sommes condamnés.

Vos joueurs sont-ils perméables à cela ou faut-il faire un travail pour éviter qu’il y ait trop d’euphorie ?
Je ne sens pas d’euphorie. Le groupe est dans ce que l’on fait depuis le début, très concentré, très déterminé dans le travail, avec une grande volonté de mettre en pratique notre jeu et une grande détermination pour gagner. Le rapport de force est important et sur un match il peut se passer énormément de choses. Nous sommes préparés à tout ça.

Très tôt dans la saison, même dans les moments difficiles, vous avez affiché votre confiance…
Parce que j’avais une grande confiance dans ce que je voyais. Mais aujourd’hui, nous n’avons rien fait, rien gagné. Nous avons que 52 points et 24 sont encore en jeu. Tout est fragile. Rendez-vous compte du nombre d’équipes qui se tiennent, du nombre de points en jeu, du nombre de confrontations restantes… C’est pour ça que si on gagne, je ne sauterais pas au plafond. A l’inverse vous ne me verrez pas totalement anéanti s’il y a un nul ou une défaite car il reste beaucoup de points, de matches et qu’il se passera encore beaucoup de choses.

Propos recueillis par Christophe Schaad