Il arrive de plus en plus fréquemment de voir des entraîneurs estampillés Ligue 1 rejoindre des clubs de Ligue 2. Alain Casanova l’a fait en rejoignant le RC Lens il y a un an.

Lundi, lors de la journée inaugurale de Ligue 2 à Auxerre, il croisera le long de la ligne de touche un autre technicien rompu aux joutes de l’élite en la personne de Francis Gillot. Michel Der Zakarian, qui entraînait Reims la saison dernière après Nantes et depuis reparti en Ligue 1 à Montpellier, est un autre exemple. Est-ce le signe d’une certaine ouverture d’esprit vis-à-vis de la Ligue 2, au sein de laquelle on accepterait de venir plus facilement ? L’entraîneur lensois Alain Casanova livre sa version. Il y a un intérêt réel pour la Ligue 2, mais aussi un manque de place au sein de l’élite :

« Il y a un peu de ça, mais aussi, il faut le reconnaitre, une part d’obligation. Il y a de plus en plus d’entraineurs étrangers en Ligue 1. Il y a des entraineurs français de grande qualité comme Francis Gillot, que vous avez  pu connaitre ici et qui affiche un parcours qui plaide pour ses compétences, qui n’ont pas la possibilité de trouver un club en Ligue 1. La Ligue 2 est un championnat au sein duquel le niveau est maintenant quand même très intéressant avec beaucoup d’équipes qui cherchent à pratiquer du jeu et à montrer un beau football comme la saison dernière. Des entraineurs comme lui, comme moi, venons parce que le niveau nous intéresse, parce que le statut du club est très important mais aussi parce que, quelque fois, il y a aussi certaines réticences à nous faire confiance alors que je pense que nous avons autant de qualités que beaucoup d’entraineurs étrangers qui viennent dans notre championnat. »

Propos recueillis par Christophe Schaad