Le RC Lens n’a pas encore atteint son objectif de retour en Ligue 1, mais il parait sur la bonne voie. L’équipe occupe la 2e place de Ligue 2 alors que le club semble avoir trouvé une stabilité et une plus grande sérénité en interne.

Directeur général du RC Lens, Arnaud Pouille livre son regard sur le chemin parcouru ces derniers mois mais aussi sur celui qu’il reste à faire. Il commente :

« Depuis septembre 2017, il y a eu pas mal de changements. Nous avons mis en place un nouvel organigramme avec des responsabilités claires. Et on veut positionner les bonnes personnes au bon endroit. Le but est l’efficacité opérationnelle. Mais on a encore beaucoup de travail à tous les niveaux. Il faut apporter de la modernité à un club qui n’a pas pu le faire compte tenu de ses difficultés financières. C’est, par exemple, la première fois cette saison que nous rénovons un terrain à la Gaillette (centre d’entraînement). L’objectif est de privilégier la rentabilité et la pérennité financière. »

Le travail restant repose notamment sur le respect du budget, passé de 41 millions d’euros en 2017 à 35 millions d’euros pour 2018-2019. « Il y a un effort à respecter de 6 M€. On y travaille. Et encore, nous devons supporter l’augmentation de nos taxes foncières d’un million d’euros suite à la rénovation du stade Bollaert-Delelis. On regarde comment travailler de manière moins onéreuse avec les fournisseurs qui sont aussi des partenaires commerciaux. Il y aura des décisions pour assurer cet atterrissage. On devra aussi réduire la masse salariale si on n’y parvient pas. »

Le club s’est déjà séparé de plusieurs salariés ces toutes dernières années. Arnaud Pouille précise : « Certains sont partis, 17 depuis juin 2017, d’autres pourront le faire également. Ces départs ne seront pas toujours compensés. C’est la vie normale d’un club. Il y a un nouveau projet et une adhésion nécessaire. Pour que le club soit viable sur le long terme, il y aura d’autres efforts à faire. » Le dirigeant mais aussi bien sûr l’actionnaire majoritaire et président Joseph Oughourlian s’attachent donc à mener le club vers un train de vie en cohérence avec ses moyens. A propos du président, Arnaud Pouille souligne : « Il a toujours été présent (ndlr : i15 millions d’euros injectés depuis son arrivée pour combler le déficit d’exploitation). Il l’est plus du fait qu’il est devenu président du Conseil d’administration. Il est un peu plus proche des zones de décisions. Il prend les dossiers, les traite et partage son analyse. Avec quelques échanges de compétences avec les clubs de Padoue et de Bogota. » Joseph Oughourlian est en effet également actionnaire de ces 2 clubs.

(Source : L’Equipe)