Le RC Lens a trouvé une réelle solidité défensive depuis plusieurs semaines. Offensivement en revanche, cela manque encore un peu de continuité dans les bonnes performances.

Kévin Fortuné, 2e meilleur buteur avec 4 buts et Cristian Lopez, meilleur scoreur avec 5 buts, se succèdent notamment sur le front de l’attaque quand ils ne sont pas associés. Eric Sikora, l’entraîneur lensois, est encore en quête de la meilleure formule pour son équipe :

« Au niveau des attaquants, nous sommes encore en train de chercher la bonne solution, savoir si on joue avec une ou 2 pointes. Kévin Fortuné est dans un registre différent de celui de Cristian Lopez. Ils sont tous les 2 un peu opposés. Sur le schéma, j’ai bien aimé ce que nous avons produit en 4-3-3 à Châteauroux (0-0, 13e journée de Ligue 2). Nous avons aussi joué dans d’autres systèmes. Il faut qu’on arrive à trouver les bons joueurs aux bons postes. A Bourg-en-Bresse (0-6, 11e journée de Ligue 2), Cristian entre et met 2 buts en affichant une volonté de montrer que je me suis trompé. C’est ce que j’attends d’un joueur. Après, j’ai revu ses buts de l’année dernière et dans le jeu, il doit être un peu plus présent. C’est à nous aussi d’apporter plus de ballons dans la surface car c’est un joueur de surface. C’est donc un équilibre à trouver avec les bonnes combinaisons et les bons joueurs sur le terrain. »

Le nombre d’attaquants alignés fait donc aussi partie de la réflexion, alors qu’à Châteauroux, le Racing a évolué avec Cristian Lopez seul en pointe, entouré de 2 ailiers : « On peut mettre un attaquant de plus en se disant qu’on a des chances de marquer, mais si nous perdons le ballon, nous sommes moins en place et nous pouvons prendre un but. Dans notre situation, il y a des calculs à faire. Ce n’est pas un manque d’ambition, mais prendre en compte le fait qu’il y a 2 déplacements. Nous avons pris un point à Châteauroux, mentalement nous avons réagi après la défaite 1-0 à domicile contre Reims (12e journée de Ligue 2), maintenant il faut en faire plus pour gagner ce genre de match. Nous avons du mal à nous projeter. On fait une passe et on s’arrête. Quand un attaquant remise, il reste, mais si je remise et que je propose, j’attire un défenseur et je libère un espace pour un coéquipier ou je n’en attire pas ce qui veut dire que je me retrouve seul. Des exercices à l’entraînement tendent vers ce but là, maintenant entre des mannequins et des joueurs, c’est différent ! Cela concerne aussi les milieux qui doivent se projeter. »

Propos recueillis par Christophe Schaad