Le RC Lens n’a pour l’instant que 6 points et les a tous pris à domicile. Il tentera de décrocher ses premiers points à l’extérieur à Bourg-en-Bresse vendredi (11e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 2).

Pourtant, il est de plus en plus fréquent de dire qu’il est plus simple de jouer à l’extérieur aujourd’hui qu’à domicile du fait d’une pression ou d’une nécessité moindre de gagner. Interrogé sur un discours déjà tenu par l’entraîneur de Brest Jean-Marc Furlan allant dans ce sens, le coach lensois Eric Sikora commente tout en soulignant aussi des spécificités à travers l’attitude des adversaires face au RC Lens  :

« Quand tu es à la maison, tu es dans l’obligation de faire le jeu et de gagner car tu as des objectifs. Mais quand tu regarde les adversaires, ils sont en bloc bas. J’ai vu Quevilly-Rouen sur leur dernier match à l’extérieur et leur dernier match à domicile avant de nous affronter à Bollaert (2-0, 8e journée de Ligue 2). Tu vois des choses mais chez nous, ce n’est plus du tout la même équipe. Elle défend bas, elle sait que tu n’es pas bien et qu’il suffit d’un petit truc pour que ça joue contre toi. Je rejoins Jean-Marc sur le fait qu’il est peut-être plus facile d’aller à l’extérieur mais pour nous, jouer à domicile est un vrai avantage avec notre public. Après tu restes le RC Lens, que tu veux faire tomber, tuer dans le sens de le mettre encore plus bas. Nous avons tout ça à gérer aussi. Quand nous allons à Clermont, nous tombons sur une équipe qui nous attend et procède en contre. A Valenciennes, nous avons fait jeu égal. A part Lorient ou peut-être Reims, il n’y a pas 50 équipes qui vont jouer au ballon. A Bollaert, tu as très peu d’espaces. Quand les équipes sortent, par exemple le Gazélec Ajaccio (2-0, 10e journée de Ligue 2), c’est avec des joueurs comme Fousseni Diabaté ou Alexis Araujo, des mecs qui vont à 2 000 à l’heure. Pour peu que tu ne sois pas bien équilibré et concentré, tu te prends un contre et c’est dur ensuite car ils vont être à 11 derrière.»

«Aujourd’hui, c’est compliqué de recevoir les équipes et non pas de jouer à domicile », conclut ainsi le coach artésien, pour qui les difficultés rencontrées à la maison relèvent donc avant tout de la posture prise par les équipes adverses sur le terrain et en aucun cas de l’environnement dont il ne voit que des avantages à Bollaert.

Propos recueillis par Christophe Schaad