Les performances du RC Lens ne laissent généralement pas insensibles, même quand il perd. Son jeu porté vers l’avant et sa qualité sont souvent louées.

Des compliments qui viennent de divers horizons sur lesquels Franck Haise ne s’attardent pas trop. « C’est plaisant mais je sais tellement le côté aléatoire des compliments… Quand certaines personnes, comme un coach adverse, des gens d’expérience, félicitent pour le travail global, ok,  après je sais tellement comment ce sera quand on en aura perdu 3 de suite… Il faut qu’on travaille, qu’on bosse, qu’on envoie et après tant mieux si ça plait, si les gens, notamment ceux d’ici, de notre public s’y retrouvent, ça c’est ma plus belle récompense. J’ai des messages d’amis proches qui connaissent très bien le football, que je ne vais pas citer, qui savent la difficulté de mettre en place ce qu’on met en place avec le club, le staff et les joueurs. Comme ils connaissent le foot ils ne le mettent pas que sur moi et le mettent donc sur le compte de tous les gens qui y travaillent. » Une culture du jeu vers l’avant qui colle à ce que l’on attend du RC Lens historiquement. Pour le coach lensois, on ne peut de toute façon pas passer à côté : « Personnellement, j’ai déjà plutôt une tendance à aimer le jeu positif, vers l’avant. Mais évidemment quand on est dans des clubs qui ont un vrai ADN, on le prend en compte, même si ce n’est pas toujours facile à mettre en place comme on l’a vu par le passé. Déjà depuis mon arrivée en réserve, j’ai pu mesurer tout ça.  Evidemment, il y a un ADN à côté duquel on ne peut pas passer ici. Après il y a aussi un effectif construit d’une certaine manière, qu’on a souhaité renforcer d’une certaine manière pour justement être le plus possible dans ce que l’on croit et dans ce que je crois sur le plan du foot, des principes de jeu et de l’ADN du club (…) On est là pour avoir des résultats sinon ça se complique vite, mais avec les joueurs on est d’abord là aussi pour créer des émotions. On essaye de tout donner pour que les gens s’y retrouvent et que les gens sachent que quand il y a un match de Lens, la plupart du temps il se passe des choses. On ne les gagne pas toujours, mais ça me plait plutôt bien comme idée.  » Les joueurs, eux, savourent, à l’image du piston droit Jonathan Clauss, souvent amené à se projeter : « Notre équipe est tout le temps guidée par l’envie de chercher vers l’avant, même menés à 3-0  ce n’est pas pour autant qu’on mettra le bus derrière. C’est clair que ce n’est pas notre philosophie. Forcément c’est un plaisir de jouer à ce poste dans une équipe très offensive. C’est extrêmement plaisant. »

Propos recueillis par Christophe Schaad