Dimanche, à Toulouse, Franck Haise a décidé d’aligner Wesley Saïd aux côtés d’Elye Wahi. Sur le papier, cela donne la présence de deux attaquants axiaux. Un choix rare de l’entraîneur. Il s’explique.

Les changements dans les schémas tactiques, ce n’est pas forcément la spécialité de Franck Haise. Fidèle à son 3-4-3 avec deux joueurs-ailiers autour de son avant-centre, le technicien a innové lors du déplacement en Haute-Garonne avec un 3-4-1-2. Car on pouvait constater en première période que Wesley Saïd était sur la même ligne qu’Elye Wahi et non en retrait, un rôle de distributeur tenu par David Pereira Da Costa. « Il y a de la concurrence. J’ai souhaité modifier mon schéma contre Toulouse mais je n’ai pas été complétement satisfait par la façon de défendre. D’habitude, je trouve qu’on est plus performant pour mettre la pression sur l’animation défensive. Notre ligne de deux avec un milieu qui venait, j’ai trouvé qu’on laissait beaucoup de temps et de place », a regretté le tacticien.

Des connexions plus proches

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Mais, cette nouvelle approche a permis, notamment en deuxième période, de voir Elye Wahi avec le ballon. Saïd s’occupant des tâches obscures et Wahi plus libre de s’excentrer et de dévorer les espaces. Chacun s’est occupé, presque de manière complémentaire même si on peut regretter le manque de connexion entre eux comme l’évoque Franck Haise : « Après, il y avait aussi la volonté de mettre Elye et Wesley ensemble. Ils ne sont pas beaucoup trouvés. Cela nécessite aussi du temps. On peut jouer aussi avec Elye, Wesley et un troisième joueur comme David qui était plus haut en seconde période. Après que l’on soit en 3-5-2 ou 3-4-3, les animations offensives sont différentes. » Et cela s’est notamment aperçu sur le but de Pereira Da Costa. Puisque le Portugais fait un appel dans le dos de la défense en partant de l’aile droite.

Mais cette expérience d’une doublette offensive sera peut-être revue car le coach y voit un réel intérêt : « Dans les animations offensives, ce qui est important, c’est surtout la capacité d’avoir nos offensifs ou nos milieux proches de notre ou de nos attaquants. Qu’il y ait toujours quelqu’un autour d’Elye, de Wesley ou des deux. Il faut que les distances soient plus proches que ce qu’on a connu parfois. » La clé pour l’animation offensive est peut-être là.