Après sa victoire 3-2 à Brest pour la journée inaugurale de la saison 2022-2023 de Ligue 1, le RC Lens enchaine avec un déplacement chez le promu ajaccien, dans un contexte difficile alors que de fortes chaleurs sévissent en France, comme cela sera le cas dimanche en Corse. Le coach lensois Franck Haise fait le point entre ces 2 premiers rendez-vous.

Lensois.com : Franck Haise, à froid, quelle analyse faites-vous de votre match contre Brest gagné 3-2 ?
Je reste un peu sur l’analyse que j’avais à chaud. Pendant 65 minutes, on avait presque intégralement maîtrisé le match. On était à 9 occasions contre une, qu’ils venaient juste d’avoir. Malgré leur bloc bas, dans notre animation offensive nous arrivions à trouver des espaces et à amener du mouvement, à se créer des occasions. Dans le même temps, on arrivait à les gérer. Sur cette période du match, il n’y avait pas photo. On menait assez logiquement 3-0 puis dans la foulée il y a ce tir plutôt anodin qui est contré et ça fait but, un penalty qui arrive à 8 minutes de la fin. J’ai revu les images et effectivement, j’ai du mal à comprendre sur la différence d’interprétation (ndlr : le penalty arrêté par Brice Samba dans un premier temps a été retiré à cause de l’entrée prématurée de Medina, à l’inverse du penalty manqué par Sotoca en première période, alors que des Brestois étaient aussi entrés trop tôt). Après ça ne se joue ni techniquement ni tactiquement, ni physiquement mais dans les têtes avec un adversaire qui joue son va-tout car il a des chances d’accrocher un résultat dans un match où il n’a pas montré beaucoup de choses. Dans ce cas il peut se passer encore plein de choses.

Franck Haise ici avec Rémy Labeau-Lascary

Brest vous attendait dimanche. Vous attendez-vous à la même chose à Ajaccio ?
Je ne sais pas si Ajaccio va nous attendre véritablement. Quand on voit leur match à Lyon, ils y sont allés en bloc organisé, mais c’est le cas de toutes les équipes. Ils ont cherché à défendre en avançant, ce n’est pas une équipe qui s’est mise devant ses 16 mètres. Peut-être que ce sera différent dimanche, mais sur ce que j’ai vu, notamment à 11 contre 11 pendant 25 minutes, ce n’était pas une équipe partie à Lyon pour subir. On verra bien, ce qui comptera, c’est que de notre côté nous ayons toujours envie d’animer et que nos animations soient multiples, comme depuis 2 ans.

« On a pris quelques repères avec la chaleur »

Il faudra jouer sous une grosse chaleur, comment vous adaptez-vous ?
Il va faire une trentaine de degrés, on a déjà connu ça et même plus pendant notre stage à Rodez ou sur le retour avant le match contre l’Inter Milan. On a connu des températures plus élevées une dizaine de jours. On s’est entraîné cette semaine plutôt en fin de matinée avec des températures de 28 ou 30 degrés. Ce n’est pas qu’on est habitué, mais cet été est très chaud dans toute la France et cela nous a permis de prendre quelques repères.

Le fait de se déplacer à Ajaccio dans ce contexte a-t-il une influence sur la façon d’aborder le match, qui pourrait être difficile à finir ?
La règle est de faire le meilleur match possible et pas seulement de se dire que l’on va attaquer fort. Le but est d’attaquer fort, d’être fort au milieu et de finir fort aussi. La chaleur sera là pour les 2 équipes, après c’est l’intelligence et la capacité des joueurs à s’adapter au rythme du match, pour gérer les tempos. Mais c’est la même chose sans chaleur. Il y a les moments où il faut appuyer fort, pouvoir presser, être très vertical et d’autres où il faut avoir plus de maîtrise, savoir prendre son temps. C’est peut-être encore plus vrai dans ces moments là mais ça l’est d’une manière générale.

Propos recueillis par Christophe Schaad