Entraîneur de l’équipe première du RC Lens, Franck Haise est arrivé au club en 2017, après avoir été adjoint à Lorient. Il était venu pour prendre l’équipe réserve alors que le club traversait une grosse crise.

L’équipe était alors bien loin de ses objectifs de montée en Ligue 1 après un début de saison catastrophique en Ligue 2, marqué par un envahissement de terrain lors d’un match contre Brest, l’éviction d’Alain Casanova et une série de 7 défaites. Le technicien, dans un entretien pour Winamax, partenaire du club, se souvient de l’image qu’il avait de Lens avant son arrivée et de ce qu’il a ressenti au moment de le découvrir de l’intérieur :

« Lens ça représente alors et ça représente toujours un club avec une ferveur exceptionnelle. En 1998, j’étais encore joueur en Ligue 2, et le titre de champion Lens a marqué. C’était exceptionnel. A cette époque, je jouais à Beauvais et j’avais parmi mes partenaires Hervé Hagard qui était de la région et fan de Lens. Du coup dans le vestiaire on parlait souvent de Lens. Quand Sylvain Matrisciano m’a appelé pour reprendre l’équipe réserve du club en 2017, j’étais en train de quitter Lorient, je me suis dit que c’était une chance exceptionnelle de travailler dans un club comme ça. Je ne regrette pas ! Quand j’arrive, je sens assez vite l’attente. Monsieur Casanova venait d’être débarqué et « Siko » (Eric Sikora) qui venait de la réserve a pris la place. Il y a 7 défaites sur les 7 premiers matches et moi j’arrive pour prendre la réserve à ce moment là. On sent alors qu’il y a quand même une pression. Le 2e weeek-end où je suis là, une centaine de supporters sont venus à la Gaillette pour mettre un petit coup de semonce aux joueurs. Moi je reviens d’un footing et je vois alors qu’il y a de la ferveur mais  aussi que les gens attendent quelque chose. L’autre souvenir c’est que le lendemain, j’assiste à un premier match à domicile un lundi soir à 21h contre Quevilly-Rouen, le 18e contre le 19e de Ligue 2 et il y a 26 ou 27 000 spectateurs ! Il n’y a pas beaucoup de clubs en France où ça existe, il n’y en a pas d’autre… Avec les chants, les Corons, je me dis que je suis dans un club différent.  J’ai la chance d’être dans un club différent ! Je n’ai pas oublié aussi que peu de temps après il y a eu un PSE, on ne peut pas l’occulter. C’est d’autant mieux de retrouver le club où il est aujourd’hui. »