Cette saison, la plupart des matches du RC Lens se sont déroulés à huis clos. Une situation compliquée pour les supporters lensois privés de leur antre de Bollaert.

Alors que Lens a de nouveau joué sans spectateurs ce samedi à Bollaert face à Nice (0-1, 21e journée de Ligue 1), l’ancien président du RC Lens a voulu rendre hommage aux supporters du RCL et évoquer son importance :

« Même si j’ai eu parfois du mal à lui expliquer ce que j’avais moi-même du mal à comprendre, le public m’a obligé. Il m’a tiré vers le haut, en me forçant à être performant et à ne pas lâcher. Personne ne peut l’abuser. Au bout de 2, 3 matchs, il a compris à quel joueur il a affaire. Le coup de l’attaquant qui charge le gardien qui a pris le ballon pour avoir le temps de se replacer, ça marche ailleurs : les gens sont contents, le mec a mis un coup. Ici, ça ne passe pas. Ceux qui viennent à Bollaert respirent le foot. Le public, c’est l’adrénaline du foot partout. A Lens, ça va au-delà : si un joueur n’est pas connecté avec le public – et des comme ça, j’en ai vu passer –, il n’est pas connecté avec le club parce que le public, c’est le club. Le foot est en danger, oui. Parce qu’à force de prendre des habitudes différentes de celles que tu avais, tu peux changer. Il y a un risque. »

(Source : Libération)