Alors que le mercato bat son plein, les habitudes ont bien changé dans ce domaine, au fil des années. Le marché des transferts évolue.

Ancien président du RC Lens, Gervais Martel a vu les méthodes de discussions changer au fil du temps. Pour France Football, il raconte : « Avant, on se connaissait tous. Les circuits étaient plus directs, donc on se mettait assez vite d’accord sur une offre qui fasse plaisir à toutes les parties. Aujourd’hui, ça négocie vraiment durement, sans affect, c’est beaucoup moins cordial. Alors OK, il y a le fossé générationnel, je veux bien l’admettre. Mais, plus globalement, tu sens que c’est plus nébuleux autour des joueurs, tu te retrouves à devoir discuter avec des mecs d’une vingtaine d’années qui « tiennent » le joueur, comme ils disent et, même s’ils n’ont pas de licence, ça ne pose pas de souci car ils ont un avocat qui viendra signer. Oui, c’est très différent de ce qu’on a pu connaître. »

Avec une anecdote comme on en voit sans doute plus souvent aujourd’hui : lorsqu’il a cédé Raphaël Varane au Real Madrid en 2011 pour 10 millions d’euros, un bonus de 500 000 euros avait été prévu en cas de victoire en Ligue des Champions au bout d’un certain nombre d’années. Ce qui aurait pu marcher à une saison près, Raphaël Varane la gagnant pour la première fois en 2014 avec le Real. Gervais Martel écrit alors à son homologue Florentino Perez pour le féliciter de cette victoire en C1 tout en lui disant que c’était dommage pour Lens que cela ne soit pas arrivé un an plus tôt. Le RC Lens a alors reçu 500 000 euros de la part du Real Madrid après quelques jours !