A 36 ans, le capitaine du RC Lens Yannick Cahuzac a encore de l’énergie à revendre. Il l’a d’autant plus démontré lors des dernières rencontres, avec des velléités offensives qu’on ne lui connaissaient pas autant.

Son entraîneur Franck Haise ne se montre pas surpris de le voir encore capable de multiplier les efforts de la sorte, alors que l’on arrive pourtant au bout d’une saison particulièrement rythmée et difficile pour les organismes. Il explique : « Cahu’ est un joueur qui a toujours eu un gros volume, ce sont des choses qui peuvent durer. Quand il y a du volume et de l’intelligence, un joueur peut durer un peu plus longtemps. Quand il n’a pas joué parce que j’ai fait parfois fait d’autres choix, il s’est toujours entraîné avec beaucoup d’intensité et quand on s’entraîne avec cette intensité, au moment où on rejoue, on est prêt. Quand j’ai été amené à faire ces choix, il a toujours bossé. » A l’heure où l’on commence à voir de plus en plus de joueurs évoluer jusqu’à 39-40 ans voire plus, comme Benjamin Nivet ou Vitorino Hilton, le capitaine lensois pourrait-il en faire de même à un poste qui demande beaucoup d’efforts ? Franck Haise commente : « C’est un peu une exception car souvent, ce sont plus des gardiens ou des défenseurs centraux qui jouent à des âges avancés. Il y a eu Benjamin Nivet aussi c’est vrai, mais en tout cas, quand je vois sa saison et ses entraînements, je pense qu’il peut encore jouer. Combien de temps, je ne sais pas, mais il peut encore, ça c’est sûr ! »

Jonathan Gradit se montre lui plutôt impressionné par la capacité du milieu à s’adapter pour retrouver du temps de jeu : « J’ai été surpris de le voir se projeter si facilement lors des derniers matches (ndlr : Franck Haise a aligné les 3 milieux, Yannick Cahuzac avec Cheick Doucouré et Seko Fofana). C’est quelqu’un de super intelligent, il écoute toujours ce qu’on lui dit et quand il a été 2 ou 3 fois remplaçant, il a su écouter savoir ce que voulait vraiment le coach pour le reproduire. Le fait d’avoir Yannick qui est capable de faire ça, ça permet d’avoir des doubles largeurs avec Jonathan Clauss et quand je dois fixer, ça m’apporte une solution nouvelle. C’est vrai qu’on le voyait plus charbonneur-récupérateur, mais ça montre qu’à 36 ans, on peut se découvrir d’autres talents ! »

Propos recueillis par Christophe Schaad