Malheureux avec un dernier but concédé sur un penalty inexistant, le RC Lens a perdu une 6e fois de suite samedi à domicile contre Lorient (2-3, 6e journée de Ligue 2). Avant le match de vendredi à Valenciennes dont la notion de derby semble nettement reléguée au second plan au regard de la situation (7e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 2), Eric Sikora sent ses joueurs sur la bonne voie.

Lensois.com : Eric Sikora, vous vous apprêtez à disputer 2 matches en 3 jours avec le derby à Valenciennes avant la réception de Quevilly-Rouen. Y aura-t-il de la gestion ?
Il n’y a pas de gestion. Cristian Lopez va rentrer, nous avons des possibilités aussi sur les côtés. Mais nous avons une semaine de récupération pour ce derby. Nous sommes capables aujourd’hui de jouer 2 matches en 3 jours. Nous devons pouvoir répéter les efforts sur ces rencontres.

Avez-vous débriefé avec les joueurs le contenu du match contre Lorient ?
Nous avons discuté, fait une vidéo sur les buts pris parce qu’il y avait mieux à faire, sur les choses intéressantes dans le jeu, l’état d’esprit, le fait d’aller vers l’avant. Ce que nous avions mis en place a été appliqué mais dans certains domaines, il faut encore gagner 10 ou 20% pour avoir un résultat positif. Sur le dernier match, nous n’étions pas loin. Des choses ont fait que nous n’avons pas gagné, mais nous devons défendre différemment sur les buts. Cela manque d’agressivité sur le coup de pied arrêté et même sur le 3e, il y a mieux à faire avant. Nous devons gagner dans la concentration, dans la rigueur. Quand on voit les buts encaissés, on se rend compte que si on fait 10 mètres vers l’avant, on empêche la transversale, que si on est plus proche au marquage, l’attaquant ne prend pas l’avantage, que sur la relance du gardien, on remet dans l’axe au lieu de le faire sur un côté. On ne peut pas se permettre le moindre relâchement dans notre situation.

Les supporters n’ont pas montré la même colère que par le passé après cette défaite. On entend même parfois des discours optimistes…
C’est peut-être l’état d’esprit des joueurs qui a changé. J’ai vu des mecs faire des courses vers l’avant, des attaquants tacler, des mecs courir jusqu’à la 92’ et le public attend ça. Bien sûr, on perd, mais encore une fois, cela se joue sur un fait de jeu. Je ne peux pas dire que les joueurs ont triché et si le public ne les a pas hués, c’est peut-être par rapport à ces qualités propres au club que nous retrouvons.

« Nous avons une base de travail »

Travaillez-vous à dédramatiser les choses auprès de vos joueurs ?
Par rapport au match contre Lorient, nous sommes dans la vérité, sur le bon chemin. A Orléans, c’était très moyen. Là, quand on souligne que Lorient est leader et nous derniers… Dans le jeu, ils nous ont mis en difficulté, mais nous aussi. Nous avons réussi à les mettre en danger. Quand je lis les commentaires de leurs joueurs après le match, ce n’est pas une rencontre durant laquelle ils se sont baladés. C’est encourageant. Il faut garder cette détermination pour gagner contre Valenciennes puis Quevilly-Rouen. Nous avons une base de travail, il ne faut pas descendre en dessous, poursuivre les progrès, et je suis certain que les points arriveront rapidement.

Avec un tel début de saison, on lit beaucoup de statistiques, comme les 60% de chances de descendre en National après une telle entame. Qu’en pensez-vous ?
Quand tu regardes les points, les autres équipes ne sont pas à 12 points. Je ne suis pas dans cette optique. Les statistiques existent, à nous de les faire mentir. C’est vrai que partir avec 6 défaites, c’est la première fois pour le club, mais il reste des points à prendre. Il n’est pas question d’être abattus. Nous avons d’autres choses à travailler. A nous de faire mentir ces statistiques.

Pensez-vous pouvoir transposer ce qui a été fait contre Lorient face à Valenciennes, qui aura sans doute un style de jeu différent ?
Nous sommes capables de nous adapter. Ce que je veux retrouver, c’est ce que nous avons fait contre Lorient en ajoutant ces 10 ou 20% manquants dans les domaines où nous étions un peu défaillants. Est-que Valenciennes va venir nous chercher ? Nous attendre ? Nous devons être en mesure de répondre à tous les schémas. Après, c’est s’adapter, mais il ne faut pas que ça. Il faut aussi poser des problèmes à l’adversaire et nous sommes capables de mettre Valenciennes en danger.

Propos recueillis par Christophe Schaad