A peine rentrés de Marseille dans la journée de jeudi après leur victoire 1-0 (9e journée de Ligue 1) en match en retard, les joueurs du RC Lens doivent recevoir Nice samedi, moins de 72 heures après le coup d’envoi du match au Vélodrome (21e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Dans ces conditions et alors qu’il s’agira du 3e match en une semaine, Franck Haise devrait solliciter la profondeur de son effectif face aux Aiglons. Le coach fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, comment se déroule ce très court temps de préparation pour la réception de Nice, alors que vous n’avez pas pu rentrer comme prévu de Marseille dans la nuit de mercredi à jeudi ?
Nous avons su au dernier moment qu’il y avait une possibilité de déroute sur Bruxelles, qu’il était possible que l’on n’atterrisse pas à Lille (ndlr : une forte tempête soufflait sur les Hauts-de-France lors de cette nuit). Nous avons préféré rester sur place et nous avons pris l’avion le matin pour rentrer vers 12h30 jeudi au lieu d’arriver vers 3h du matin. Il y a eu directement des soins et du décrassage pour certains et une séance pour les autres. On savait que la récupération serait moindre, que l’on dorme à Marseille ou non, il n’y avait rien de top, les décideurs ayant voulu que l’on joue samedi. J’ai bon espoir que quand on gagne, la récupération se révèle toujours un peu meilleure. Il n’y a rien eu de trop problématique quand même, les joueurs se sont couchés à 1h ou 1h30 et ont dormi jusqu’à 7h30. La cohésion du groupe est déjà bonne ou très bonne mais cela ne peut que la renforcer.

Vous n’avez pas su gagner dans la foulée de vos 3 dernières victoires à l’extérieur, l’objectif est désormais d’enchainer cette fois-ci alors que 3 points vous rapprocheraient encore plus d’un maintien qui parait déjà proche…
Le but est toujours d’enchainer ou alors c’est qu’il faut casser une spirale. Dans cette semaine à 3 matches, il y a eu un nul largement mérité à Nantes, une victoire méritée aussi à Marseille, à nous maintenant de nous donner les moyens de continuer avec un succès contre Nice. On sait qu’on a fait beaucoup de bonnes choses pour se donner une certaine marge sur le maintien, mais ce qui compte, c’est qu’on ne soit pas confortables dans l’état d’esprit. Il faut que l’on soit toujours en recherche de progression. Quand je vois ce qu’on a produit en 2e mi-temps à Marseille, je veux bien que l’on parle de leurs difficultés mais je veux m’attacher surtout à notre excellente 2e mi-temps, sachant qu’en première, il y avait aussi des choses intéressantes. Continuons à progresser.

« On aurait préféré avoir 24 heures de plus »

C’est le 3e match en une semaine, avec cette fois un temps de récupération vraiment très court après Marseille. Comment prenez-vous vos décisions en ce qui concerne le turnover à amener ?
Je sais que des joueurs peuvent enchainer un 3e match sans problème, après, tous les postes ne demandent pas la même énergie. Il y a aussi des postes ou la concurrence permet plus facilement de faire un turnover sur le 3e match. Il y a des choix à faire, des joueurs peuvent jouer une heure et mettre le match dans le bon sens, d’autres peuvent apporter en cours de partie. C’est un certain nombre d’éléments à prendre en compte. J’échange avec mon staff et après je dois décider.

Au regard de la 2e mi-temps à Marseille, n’y a-t-il pas la tentation de rester dans la continuité ?
On doit prendre en compte le rapprochement des matches et le fait que Nice n’a pas joué de son côté dans la semaine. Notre adversaire a eu le temps de se préparer. Récupérer sur 2 ou 3 jours, c’est très différent, d’autant plus avec un voyage à chaque fois sur les 2 derniers matches. Il est donc possible qu’il y ait un peu plus de changements qu’à Marseille pour ce 3e match.

Avez-vous le sentiment qu’on n’écoute pas assez les clubs face à ce genre de situation ?
Quand tout le monde joue en même temps, il n’y a pas de discussion, mais c’est vrai que sur un match en retard, on aurait préféré, tout comme sans doute les Marseillais qui rejouent aussi samedi, avoir 24 heures de plus. Avec un jour de plus, on peut faire une vraie séance, préparer quelque chose et mieux constater les états de forme.

Propos recueillis par Christophe Schaad