Après 2 matches reportés contre Nantes à Bollaert et à Marseille en raison d’une épidémie de Covid-19 au sein de son effectif et de son staff, le RC Lens doit retrouver la compétition dimanche avec la venue de Reims (10e journée de Ligue 1, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). Franck Haise, de retour aux affaires après avoir été lui-même touché par le virus, fait le point.
Lensois.com : Franck Haise, comment appréhendez-vous les retrouvailles de dimanche avec la compétition lors de la réception de Reims, après ces dernières semaines particulières ?
Sur les 5 dernières semaines, nous n’avons eu que le match contre Lille que nous avions déjà eu des difficultés à préparer. Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit des joueurs, sur leur volonté de bien faire, mais j’ai forcément quelques questions pour lesquelles les réponses ne viendront que dimanche et sur les prochains matches. Il y a eu peu d’entraînements collectifs ces dernières semaines, si ce n’est sur des séances de cette semaine que nous avons pu mener comme nous le souhaitions. J’espère que les réponses seront positives !

Il y a donc un peu de flou…
Oui, c’est évidemment essentiellement sur l’aspect athlétique et le fait que nous n’avons pas travaillé ensemble depuis longtemps. Cela nous a fait drôle de pouvoir nous retrouver cette semaine. Il y a des incertitudes mais je sais aussi qu’en retrouvant le rythme, ça se lèvera. Après Reims il y aura une coupure en raison de la trêve internationale que l’on meublera, mais ça va s’enchainer ensuite.

 « Passer à 11 joueurs et 7 membres du staff positifs, ça fait drôle »

Comment avez-vous vécu cette période où l’épidémie s’est accélérée au sein de l’effectif ?
Pendant près de 4 mois, nous avons eu de temps en temps un jour touché qui était isolé, mais c’est vrai que ça s’est accéléré. J’avais déjà dit qu’il était possible qu’à un moment il y ait une charge virale plus forte dans l’effectif. Même si on fait des tests fréquents, que l’on prend toutes les précautions, on sait que ça peut arriver, il y avait aussi des joueurs qui revenaient de sélection et à l’image de ce qui se passe en France de manière générale, on voit qu’on ne peut pas tout contrôler. On a subi ça de plein fouet. Passer à 11 joueurs et 7 membres du staff positifs, ça fait drôle. Je venais voir les séances à distance et on avait intégré quelques jeunes, mais ça change la donne. Surtout, il n’y a pas eu de cas très grave. Sans dire que le foot est accessoire, la santé reste le plus important.

D’habitude, on veut vite enchaîner après une défaite. Pensez-vous que cela a pu cogiter dans les têtes après la défaite 4-0 à Lille, votre dernier match en date ?
Je ne pense pas car c’était une défaite méritée et logique. Il y a parfois des défaites frustrantes car on se sent proche d’un résultat, mais là ce n’était pas le cas. Cela a simplement permis de montrer qu’il y avait une grande marge sur ce match par rapport à une équipe de ce niveau. On voit ce qu’ils font en Ligue 1 et en Europa League. Ce n’était pas une défaite inquiétante et la première raison, c’était la grande valeur de l’adversaire.
Propos recueillis par Christophe Schaad