Le RC Lens se rendra à Brest dimanche dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1 (15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Multisports). Le coach lensois a une nouvelle fois travaillé avec un groupe diminué, mais s’il espère récupérer un, 2 ou 3 des 7 joueurs positifs au Covid-19 ces derniers jours, il sait qu’il pourra de toute façon compter sur l’engagement de ceux qui voyageront en Bretagne pour tenter de ramener un résultat.

Lensois.com : Franck Haise, comment vous adaptez-vous à la situation sanitaire actuelle ?
On fait des tests antigéniques tous les jours avant les entrainements, qui sont ensuite confirmés par PCR.  Il y a des mesures depuis le début, mais quand le Covid-19 arrive de l’extérieur et touche un joueur, ça peut aller très vite. On a changé la salle de restauration pour qu’elle soit plus grande et ainsi pouvoir s’espacer encore plus, il y a les masques partout hormis sur le terrain où il n’est pas possible de mettre en place une distanciation et c’est pour ça que nous avons eu ces 7 cas en quelques jours. On ne croise personne, le club est vide depuis plusieurs semaines. Quand on sort de la bulle, c’est toujours avec le masque. On essaye de renforcer au mieux mais on ne peut pas tout éviter.

Dans quelles conditions avez-vous pu préparer le match contre Brest ?
Nous avons pu faire une semaine quasiment normale, même si nous n’avions que 13 joueurs de champ professionnels, et même 12 un moment (Clément Michelin a coupé une séance), accompagnés par 7 jeunes. On a mis un peu moins d’intensité que d’habitude sur la séance de mercredi et un peu moins de volume, jeudi on a réduit un petit peu, mais on a travaillé ce qu’on voulait travailler. La semaine a été un petit peu adaptée, mais il fallait tout de même garder de l’intensité. C’est surtout sur la séance de mercredi que nous avons le plus joué sur le volume. On s’est adapté, sans couper notre semaine classique.

« Au quotidien, je vois ceux qui sont tout le temps à fond »

Cette situation a été l’occasion de régénérer un peu le groups, avec des joueurs qui ont vu leur temps de jeu augmenter contre Lorient, tout en donnant satisfaction…
On s’adapte avec les joueurs en moins et ceux qui ont joué contre Lorient ont répondu présents, mais ce n’est pas nouveau non plus. Pourtant, ce n’est pas toujours très simple. Coco (Corentin Jean) n’avait pas commencé depuis longtemps. Je vois la qualité au quotidien, les gens n’ont pas la chance de suivre les entraînements tous les jours, mais moi je sais quels sont les joueurs qui peuvent parfois lâcher un peu, ce qui est rarement durable chez nous, je vois ceux qui ne lâchent pas, qui sont tout le temps à fond et c’est pour ça notamment que j’ai fais jouer Corentin. Je savais aussi que Clément (Michelin) répondrait dans un rôle différent, puis j’ai fait le choix d’aligner une attaque avec Corentin Jean et Arnaud Kalimuendo parce que j’avais une petite idée derrière la tête par rapport à la défense de Lorient, mais Simon (Banza) avait lui aussi fait de bonnes séances.

Dimanche, vous allez à Brest. Comme vous, l’équipe bretonne fait partie de celles dont les matches donnent le plus de buts (ndlr : 3,09 par rencontre pour Brest, 2,96 pour Lens). Est-ce pour autant la garantie de vivre un match ouvert, avec des buts ?
Des fois, on a des intentions et nos adversaires aussi, puis finalement le match prend une autre dimension. Ce que je sais, c’est que peu importe le groupe que j’aurai ce week-end, comme contre Lorient, on donnera le maximum une fois de plus avec nos moyens et les joueurs présents. Les joueurs sont allés encore une fois au bout d’eux-mêmes. On n’a pas tout maitriser mais on a fait un sacré match pour gagner 4-1 contre un adversaire de grande qualité, qui était sur une bonne dynamique, et cela ne sera pas facile contre Brest qui cherche encore à obtenir les derniers points pour son maintien.

Propos recueillis par Christophe Schaad