Gardien du RC Lens, Jérémy Vachoux a démontré à Lorient samedi (1-1, 24e journée de Ligue 2) que son erreur à Bollaert contre Orléans (0-1, 23e journée de Ligue 2), lors d’une action sur laquelle il relance sur l’adversaire avant de se jeter trop rapidement, n’est déjà plus qu’un mauvais souvenir. Après avoir perdu sa place une première fois en début de saison, il œuvre chaque jour pour garder cette fois son statut de numéro un. Et progresse.
Lensois.com : Jérémy Vachoux, on imagine que le point du nul obtenu à Lorient fait du bien collectivement après 2 défaites mais aussi sur un plan personnel vous concernant au regard de votre excellente prestation, alors que vous étiez fautif récemment sur le but encaissé à Bollaert contre Orléans (0-1, 23e journée de Ligue 2) ?
C’est clair, ça fait du bien d’arracher un bon point après 2 défaites. C’est bien d’arrêter cette petite série négative. Personnellement, je n’ai pas douté de mes capacités après Orléans. J’ai commis une erreur lors de ce match qui a coûté un point. Je suis compétiteur et ça m’énerve. J’étais un peu frustré de commettre une erreur aussi grossière. Faire un bon match à Lorient fait du bien mais le plus important, c’est le collectif.
Vous avez discuté avec le staff après cette fameuse erreur. Qu’en est-il ressorti ?
Oui, nous en avons parlé avec les coaches. J’ai revu l’action. Je ne vois pas le joueur qui est entre mes 2 coéquipiers. Cela fait partie du jeu, mais il faut essayer de faire le moins d’erreurs possible, surtout à mon poste. Si on décortique, il y a 2 erreurs sur l’action. J’aurais peut-être dû rester ensuite un peu plus dans ma cage après la relance. Maintenant on ne va pas polémiquer dessus. C’est une erreur, c’est passé, le plus important réside dans les échéances à venir.
Depuis le début de la saison, vous avez été numéro un, puis numéro 2 pour redevenir le numéro un. Comment avez-vous géré ces changements de statut ?
Quand j’étais titulaire et que je suis passé remplaçant, je l’ai un peu mal vécu au départ, mais j’ai toujours gardé ma ligne de conduite, j’ai poursuivi dans le travail afin d’être prêt lorsque le coach allait avoir besoin de moi, ce qui est arrivé. Ce n’est pas évident mais il faut rester concentré et se réfugier dans le travail.
« Faire de bonnes performances pour garder ma place »
Avez-vous l’impression de devoir prouver plus pour garder votre poste par rapport à Nicolas Douchez ?
Je ne sais pas, c’est plutôt au staff de le dire. Je fais le maximum, j’essaye d’être le plus performant possible en faisant preuve de régularité car c’est ça qui fait la différence au plus haut niveau. J’essaye de faire de bonnes performances pour garder ma place.
Dans quel domaine avez-vous le sentiment d’avoir le plus progressé en enchainant les matches ?
C’est l’expérience. C’est ce qui me faisait défaut avant, a priori. Elle vient en jouant. Plus je joue, mieux je me sens. Je le ressens et c’est le plus important. Je pense aussi avoir gagné en sérénité. En début de saison, on me reprochait d’être peut-être trop agressif, toujours à fond, maintenant je me sens plus posé dans la cage.
Commander une défense est-il dans votre nature ?
J’ai toujours eu un caractère un peu comme ça, à diriger si on peut dire comme ça. C’est notre poste, c’est une fonction qu’on apprend depuis tout petit et qu’on doit savoir faire. C’est dans ma nature, je n’ai pas de souci à ce niveau.
Propos recueillis par Christophe Schaad