Le RC Lens affronte le PSG, vice-champion d’Europe, jeudi à Bollaert (2e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+). Jean-Louis Leca, le gardien lensois, qui a déjà vécu une victoire contre l’ogre parisien avec le groupe de Bastia en 2015 (4-2), livre ses impressions avant la rencontre.
Lensois.com : Jean-Louis Leca, comment le groupe a vécu cette coupure engendrée par le report de RC Lens-PSG après le match à Nice ?
Nous étions tous déjà prêts avec l’envie de bien démarrer à Nice. Il n’a manqué que le résultat. C’est sûr que quand on est dedans on a envie d’enchainer, malheureusement on sait qu’avec la situation que nous vivons en ce moment, ce sont des situations qui peuvent se répéter.

Les absences au PSG vous laissent-elles l’espoir d’un match moins difficile que prévu ou au contraire en faites-vous totalement abstraction ?

Avec Bastia, quand on a battu Paris, c’était avec Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti, etc alors que l’année d’avant, on en avait pris 3 ou 4 chez nous contre une prétendue équipe B. Je pense qu’une équipe B du PSG peut évoluer avec 11 joueurs qui seraient titulaires partout ailleurs en France. Quand on voit ce que Paris a fait en Ligue des Champions… ça ne se fait pas avec 11 joueurs mais avec tout un groupe et ce groupe fait partie des 5 ou 6 meilleurs du monde.
Est-ce le type d’expérience sur laquelle vous pouvez vous appuyer pour aborder ce match ?
On est clairement le petit mais on va se défendre. On sait très bien que ce sera compliqué. Quand un calendrier sort, on ne se dit pas qu’on va prendre des points contre cette équipe mais on ne s’avoue pas vaincu pour autant. On va batailler avec nos forces, notre cœur et on va donner le maximum, adviendra ensuite ce qu’il adviendra.
« Focalisés sur le maintien plutôt que sur le fait de se frotter à tel ou tel joueur »
Est-ce un regret en tant que joueur de ne pas affronter toutes les stars du PSG ?
Quand on prend Kylian Mbappe et Neymar, ils sont parmi les meilleurs joueurs du monde. Mais je ne pense pas qu’on est focalisé sur Paris, sur le fait de se dire qu’on va se frotter à tel ou tel joueur quand on joue contre des équipes comme ça… On est focalisé sur l’objectif du maintien. Fin août, on aurait pu jouer contre ces joueurs, finalement ce n’est pas le cas, l’histoire est écrite comme ça. Cela peut arriver à n’importe quelle équipe et n’importe quel club. Il suffit d’un cas dans un groupe. Il y a toujours le rappel du test PCR mais quand un groupe vit, qu’il y a des buts à l’entraînement, ça rigole, ça se chambre, ça se pousse, ça joue aux cartes, ça vit et ça peut vite se transmettre. C’est ce que vit Paris aujourd’hui.
Êtes-vous impatient de jouer ce match dont on ne fait que parler depuis 3 semaines maintenant avant de pouvoir passer à autre chose ?
On a envie d’enchainer, de continuer. On est rentré dans le championnat, on a continué de s’entrainer, mais on a un match en moins et on a envie de jouer, de lutter avec les autres équipes. C’est parce qu’il s’agit du PSG, il y a un battage médiatique, avec les meilleurs joueurs du monde qui ont chopé le Covid et du coup on parle beaucoup de ça, mais nous, on a surtout envie de jouer contre toutes les équipes dans le calendrier établi pour avoir le moins de coupure possible.
Face au PSG, il faudra prendre le risque de jouer ?
On va pas faire les prétentieux et dire que c’est le PSG mais que ça ne change rien. Bien sûr qu’il y a une appréhension différente. Il y a un peu plus de crainte car la perte de balle peut se payer cash alors que face à des équipes d’un autre niveau, ça pourrait aller moins vite. Paris est censé battre Lens,  mais je souhaite nous voir lutter avec nos armes plutôt que de déjouer et perdre en se disant qu’on n’a pas été nous-mêmes.
Propos recueillis par Christophe Schaad