Le RC Lens, qui a déjà réussi sa saison, va tenter de finir le plus haut possible sur les 8 dernières journées. Pourquoi pas à cette 5e place actuellement occupée. Il faudra pour cela tenir la dragée haute aux gros du classement puisque les 4 premiers seront opposés aux Lensois. Le défenseur Jonathan Gradit livre son regard sur la situation de son équipe avant la réception de Lyon samedi (31e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+).

Lensois.com : Jonathan Gradit, une belle fin de saison attend le RC Lens avec dès samedi une grosse affiche à domicile contre Lyon…
C’est un gros match. Il reste 8 journées et on doit affronter les 4 grosses équipes qui sont devant nous. C’est une fin de saison alléchante pour nous, pour savoir ce qu’on est capable de faire et jouer un rôle concernant les équipes qui luttent pour le titre. Ça donne envie de jouer ces 8 matches.

On se rend compte que vous n’avez finalement jamais relâché la pression malgré le maintien rapidement acquis…
C’est exactement ça. On sait qu’on a du potentiel, on l’a prouvé jusqu’ici. Ce qu’il faut, c’est ne pas relâcher la pression en se disant qu’on a atteint notre objectif avec le maintien. Au contraire, on a su lutter contre de grosses équipes, ça nous donne de la motivation, on a envie de continuer sur cette lancée, avec une série intéressante en cours à poursuivre même si ce sera difficile vu le calendrier, mais il faut qu’on soit capable de le faire.

« Il faudra garder la tête froide la saison prochaine »

En tant que joueur, un match comme celui de samedi est-il de nature à susciter une curiosité un peu différente par rapport à un autre match, avec l’idée de voir où vos progrès vous peuvent vous mener ?
Oui, ce serait malhonnête de dire que ce sera un match comme les autres. C’est une équipe qui joue régulièrement la Ligue des Champions, avec de grands joueurs et on a envie de se jauger.  On a petit regret sur le match aller (3-2) lors duquel on a raté 50-60 minutes. On prend une valise et au final avec 10 minutes de plus on aurait pu revenir au score. On a ce regret d’avoir réagi trop tard. On a envie de voir nos progrès. C’était il n’y a pas longtemps (ndlr : en janvier) mais je pense qu’on a plus d’arguments qu’à l’aller. Je crois qu’on a franchi un palier. On arrive a avoir plus de stabilité. J’aimerais prendre moins de buts même si ça me va tant qu’on en marque plus. On a encore des axes de progression mais on a franchi un palier pour garder des résultats et face à des blocs bas, on a su avoir ce petit déclic qu’on n’arrivait pas à provoquer depuis le début de saison.

Arrivez-vous à avoir conscience du potentiel de l’équipe au regard de ce qui est accompli alors que vous êtes 5e à 8 journées de la fin ?
Cela passe tellement vite. Un pote m’a envoyé ce matin en message pour me dire : « Tu te rends compte que tu es 5e de Ligue 1 ? » On a l’impression de vivre une saison exceptionnelle mais de ne pas s’en rendre compte. On a une équipe au potentiel énorme.  Même quand on parle des buts encaissés et qu’on parle d’un Loïc Badé ou d’un Facundo Medina, dans les années à venir, quand ils seront certainement dans des grands clubs, on se dira qu’on a eu la chance de les avoir. Je pense qu’on est parfois sévère avec ces joueurs. On a un effectif de qualité. Les 4 premiers sont encore au-dessus mais en terme de qualité, on n’a pas volé notre 5e place jusqu’ici. Être devant Marseille ou Rennes, c’est flatteur. Quand on voit la qualité de chaque joueur on se rend compte que le recrutement a été très bien fait. Quelques joueurs qui ne jouent pas beaucoup sont aussi là dans l’envie, l’état d’esprit. C’est une saison lors de laquelle on a parfois l’impression que rien ne peut nous arriver et il faudra garder la tête froide la saison prochaine, se dire que ce n’est peut-être pas tous les ans que l’on peut connaitre une saison comme ça.

Propos recueillis par Christophe Schaad