Ambitieux, Joseph Oughourlian a été l’un des principaux artisans de la création d’une section féminine au RC Lens. Le président lensois se donne plusieurs années pour réussir cette mission. Entretien.

Lensois.com : Après plusieurs années de travail, la section féminine du RC Lens voit enfin le jour. Quel est votre sentiment ?
Oui, ça fait longtemps que l’on travaille sur ce projet. C’est un peu la conclusion d’un cheminement et d’un travail de longue haleine. C’est donc une satisfaction. On avait commencé cette réflexion il y a 3 ans. Il y a 2 ans, on avait jeté notre dévolue sur Arras. On avait réfléchi à plusieurs solutions, mais on avait choisi Arras et nous sommes ravi de ce choix. La mayonnaise a pris et on sent qu’il y a quelque chose de positif qui se passe.

Quel est l’intérêt du RC Lens dans la création de cette nouvelle équipe ?
C’est un intérêt multiple. C’est avant-tout une question d’image, une question de marque. Dans le monde dans lequel on vit, on ne peut pas se passer d’une section féminine. C’est vraiment être en ligne avec son temps et être dans la modernité. Mais ce n’est pas que pour l’image, il y a un projet très important de formation pour les jeunes. C’est le cœur de notre projet chez les garçons, il n’y a pas de raisons pour ce que cela ne soit pas le cas chez les filles.

Quelle est votre ambition pour cette section féminine ?
On est ambitieux. On va mettre les moyens. Cette année, on a plus que doublé le budget. L’an prochain, on continuera à monter en puissance. On espère voir une différence avec les filles que nous avons recruté. Il y aura des synergies d’équipements entre chaque équipe. Concernant les équipes de jeunes et la formation, on espère pouvoir utiliser notre savoir faire chez les garçons du côté des filles.

Où vous situez-vous concernant le budget de l’équipe féminine par rapport au reste des équipes du championnat ?
Ce n’est pas clair car nous ne connaissons pas l’intégralité des budgets chez les filles. Nous sommes en dessous des 3, 4 premiers budgets mais nous espérons être en compétition pour jouer le haut du tableau. On se donne plusieurs années pour monter. Pour cette première année, ce serait déraisonnable de penser à la montée avec une équipe qui jouait le maintien la saison dernière et un effectif actuel assez renouvelé. On va y aller progressivement comme on a fait chez les garçons.

Propos recueillis par Mickaël Nys