Le RC Lens va faire son entrée en lice en Coupe de France samedi avec un 7e tour à domicile contre Boulogne-sur-Mer, pensionnaire de National 1 (17h, à suivre en direct sur Lensois.com). Une compétition que l’entraîneur lensois Philippe Montanier ne compte pas prendre à la légère, d’autant qu’il lui accorde un vrai prestige.

Lensois.com : Philippe Montanier, vous vous apprêtez à recevoir Boulogne-sur-Mer samedi dans le cadre du 7e tour de la Coupe de France. Quel regard portez-vous sur cette confrontation ?
Boulogne l’a emporté contre nous durant la présaison (3-2). Je suis allé les voir vendredi mais ils se sont vite retrouvés à 10 (défaite 1-0 contre le Red Star). On ne peut pas en tirer de conclusion. Pour nous ce n’est pas un bon tirage même si on est favoris car on évolue en Ligue 2 et à domicile. Au 7e tour, on s’attendait plutôt à affronter une équipe de R1 ou une N3, plutôt qu’une N1 dans un derby. Ce statut n’est pas très bon à porter en Coupe de France, dans une compétition très capricieuse. L’USBCO est une équipe vive, alerte, qui aime se projeter vers l’avant. Elle va forcément nous embêter.

Boulogne-sur-Mer est actuellement en difficulté avec une 11e place en National 1…
C’est la Coupe de France. Il y a un nivellement des valeurs et il s’y passe toujours quelque chose. Cela fait une centaine d’années que ça dure. Mon père a éliminé Le Havre qui était en première division avec une DH en 1956, cela existait déjà à l’époque. La magie de la coupe fait que l’on est extrêmement vigilants et qu’on ne fait pas trop attention aux classements et aux championnats, plus au potentiel des équipes qui peuvent se révéler, surtout en Coupe de France, dans un derby à Bollaert.

« Envie d’entretenir notre dynamique par des victoires en coupe »

La Coupe de la Ligue va disparaitre mais on imagine mal la même chose se produire avec la Coupe de France. Quel affect avez-vous pour cette compétition ?
C’est l’une des premières compétitions de l’histoire du foot français et surtout elle rassemble les amateurs et les professionnels, ce qui lui donne un charme incroyable. Puis en France, depuis qu’il n’y a qu’un seul match, les équipes inférieures arrivent à briller. C’est une épreuve à laquelle tout le monde est attaché, spectateurs comme joueurs et clubs. Cela représente quelque chose. Je ne serais pas favorables à un retour aux matches aller-retour. Cela évite les surprises et la compétition est attractive pour ça. De plus, ça alourdirait le calendrier. A l’étranger, cela se joue sur 2 matches et forcément l’équipe hiérarchiquement supérieure à plus de chances. Sur un match, tout peut arriver, le foot étant le sport collectif le plus aléatoire.

Quels sont vos objectifs dans cette compétition alors que vous n’avez plus la Coupe de la Ligue et un effectif que l’on qualifie parfois de pléthorique ?
Pas pléthorique car on a 22 joueurs et 3 gardiens. Selon moi pléthorique ce serait plutôt 30 joueurs. Mais on a de la qualité. Dans toutes les compétitions, le but est d’aller le plus loin possible d’autant plus que les premiers tours sont les week-ends. Cela ne perturbe pas notre calendrier. Si on arrive, et je l’espère, en mars-avril en étant toujours en coupe et en haut, peut-être que ça posera plus de problemes, mais là on a plus envie d’entretenir notre dynamique par des victoires en coupe. Puis on sait qu’elle a une certaine signification pour nos supporters, dirigeants et joueurs.

Propos recueillis par Christophe Schaad