Après une parenthèse victorieuse contre Nogent-sur-Oise (0-2) lors du 7e tour de la Coupe de France, le RC Lens retrouve un championnat de Ligue 2 au sein duquel il reste sur 3 défaites. L’entraîneur Philippe Montanier espère voir son équipe retrouver toute sa détermination samedi à Bollaert contre Grenoble (15e journée de Ligue 2, 14h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1).

Lensois.com : Philippe Montanier, la victoire 2-0 à Beauvais contre Nogent-sur-Oise lors du 7e tour de Coupe de France a-t-elle fait du bien après 3 défaites en Ligue 2, même si la compétition est différente ?
Oui c’était important. On a vu que des clubs de Ligue 2 se sont fait piéger. C’est habituel en coupe. Ça reste un mystère, on sait depuis 60 ans que les amateurs peuvent faire mal aux professionnels. Certains ont pu prendre du temps de jeu, d’autres purger leur suspension. C’est une autre compétition mais je préfère avoir gagné ce match, la coupe doit nous permettre de garder une dynamique même si c’est une épreuve capricieuse. Ils ont eu une grosse occasion sur laquelle ils auraient pu ouvrir le score, mais c’était un match assez équilibré malgré notre prétendue supériorité qui ne s’est pas exprimée dans tous les secteurs.

Comment analysez-vous la situation difficile que vous connaissez en championnat ?
On analyse toujours nos performances, quand ça marche bien et quand ça marche moins bien, avec l’envie de progresser. On connait une crise de résultats même si on a bien rebondi en coupe. Ça reste une compétition différente. Je reste persuadé qu’après le match face au Gazélec Ajaccio (5-0, 11e journée de Ligue 2), même en ayant tâché de prévenir, nous avons fait preuve de plus de suffisance, d’un peu de moins de détermination. Comme l’équilibre et les matches ne se jouent pas à grand-chose, nous avons moins pour nous les détails qui tournaient en notre faveur. Maintenant, il y a la parole et les actes. On avait tiré la sonnette d’alarme après le 5-0 contre le Gazélec car je trouvais que la 2e période était notre plus mauvaise. Depuis ce match, nous avons du mal à retrouver notre détermination et notre rigueur défensive. Il faut retrouver ça à travers une prise de conscience individuelle et collective.

« On peut vite basculer d’un côté ou de l’autre »

La plupart de vos adversaires n’ont pas profité de votre mauvaise période pour réaliser un carton plein. Le prenez-vous comme une seconde chance ?
Nous sommes concentrés sur nous-mêmes, ce qui ne nous empêche pas de regarder autour. Nous savons très bien que les matches de nos concurrents ne peuvent pas influer sur le notre. On voit que toutes les équipes peuvent avoir un coup de mou. Autant que cette série soit la plus courte possible. Les adversaires n’ont pas toujours performé mais ils ont quand même pris quelques points alors que de notre côté, nous avons fait un zéro sur 9. Il faut stopper la crise de résultats, prendre les points puis regarder les conséquences sur le classement. Nous sommes concentrés sur cette volonté de casser la mauvaise série.

Vous êtes resté prudent dans votre discours lorsque les résultats étaient très bons. Cette période en dit-elle plus sur votre équipe ?
L’idée après notre bon début de saison était de dire que rien n’est jamais acquis. Là, j’ai envie de dire que rien n’est jamais fini. On peut vite basculer d’un coté ou de l’autre. Nous avons toujours été humbles dans nos victoires car on voyait bien que la marge n’était pas énorme. Devant l’adversité il faut retrouver ce qui a fait notre force. Après Valenciennes, nous avons perdu 4 internationaux, il y a eu des blessés, des suspendus et donc 11 absents contre Nogent-sur-Oise. Nous avons récupéré tout le monde petit à petit mais chacun est conscient de la situation et de ce que nous faisons ou pas assez. Entre la prise de conscience et les paroles, ce sont les actes qui seront déterminants.

Propos recueillis par Christophe Schaad