Courtisé par Lille qui avait formulé une offre concrète, Jean-Kévin Duverne a préféré repousser la proposition et rester au RC Lens. Le joueur formé à la Gaillette s’apprête donc à rejouer en Ligue 2 alors que la Ligue 1 lui tendait les bras.

Jocelyn Blanchard, directeur sportif du RC Lens, livre son avis sur la réflexion du jeune défenseur de 20 ans. Selon lui, il a fait le choix de la raison :

« Je pense qu’il a pesé le pour et le contre face à une belle proposition. Le fait d’aller chez le voisin, un club pas fraternel avec nous,… il a dû se dire qu’il n’irait pas dans les meilleures conditions mais pas non plus au meilleur moment. Il a un an de Ligue 2 avec nous. Il s’est peut-être dit qu’il devait encore beaucoup progresser. Quand un joueur va en Ligue 1, il doit y aller pour progresser. On parle de révélation pour Wylan Cyprien à Nice, mais il avait 100 matches de Ligue 2 dans les jambes. Ça vaut plus qu’un jeune de 20 ans qui a fait 7 ou 8 apparitions pendant 2 ou 3 saisons en Ligue 1. Jean-Philippe Gbamin s’est imposé à Mayence avec 100 matches dans les jambes et Benjamin Bourigeaud est parti à Rennes avec les mêmes statistiques. Les pépins, tenir la distance sur toute une saison, ils savent ce que c’est. »

Le cas de Jean-Kévin Duverne fait opposition à celui de l’attaquant Baptiste Guillaume, qui lui a quitté le RC Lens pour Lille sans s’y imposer. Jocelyn Blanchard commente :

« Le poste d’attaquant est très dur.  Signer dans un club de Ligue 1 et s’imposer comme un attaquant majeur, car ils l’ont pris comme ça… la barre est un peu haute. Devoir faire ses preuves à l’échelon inférieur est encore plus vrai pour un attaquant. Il y a peu d’attaquants qui arrivent directement à s’imposer en Ligue 1 où alors ils ont un grand talent où bien il y a de la place dans l’effectif. »

Propos recueillis par Christophe Schaad