Nouvelle recrue du RC Lens en provenance de Caen, Jonathan Gradit, 26 ans, a dû batailler pour faire son trou chez les professionnels. Alors qu’il semblait pouvoir percer à Bordeaux, il a été stoppé net à l’approche de la vingtaine par un staphylocoque doré.
Dans l’incapacité de retrouver tout de suite son meilleur niveau, il a vu le train passer, contraint de repartir au niveau amateur. Mais à force de travail, il a pu revenir. Il raconte :
« Lors de ma dernière année avec les pros, j’ai eu une maladie, un staphylocoque doré qui m’a éloigné 6 mois des terrains alors que j’avais 20 ans. Quand je suis revenu, je n’étais pas au niveau qui était le mien avant de tomber malade, je n’ai donc pas été conservé ce qui était logique. J’ai su rebondir en amateur à Bayonne. J’ai retrouvé mon niveau et cela m’a mené en Ligue 2. Forcément, être arrêté comme ça à 20 ans, ça fait mal. Le plus dur est de voir que l’on n’a plus le même niveau qu’avant la maladie. On se remet alors en question. Mais je n’ai jamais douté de mes qualités. Même quand je n’ai pas été conservé, je me suis toujours dit que j’allais y arriver. Cela m’a servi et ça me sert toujours. Jouer au niveau amateur m’a permis de voir la vie différemment. En étant dans un club comme Bordeaux, on est dans un cocon, on a l’impression que tout nous est dû, que c’est normal. Je sais ce qu’est la galère, le chômage. Tout ce qui arrive maintenant, je le croque à pleines dents. »
Propos recueillis par Christophe Schaad
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