La crise du Covid-19 et l’arrêt prématuré des championnats de France ont entraîné de grosses conséquences économiques pour les clubs français. Le déficit s’est creusé cette saison.

Interrogé sur la situation économique des formations hexagonales, le président de la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion), le gendarme financier du foot français, évoque de lourdes pertes pour la Ligue 1 notamment en raison des transferts non réalisés : « Avant le début de cette crise, les budgets des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 projetaient une perte de 116 millions d’euros pour la saison 2019-2020 (- 103 millions pour la L1 et – 13 millions pour la L2). Les comptes estimés qui nous ont été présentés lors des auditions de ce mois de juillet font finalement apparaître une perte de 289 M€. Le coût de la crise sanitaire est donc de 173 millions. La Ligue 1 est naturellement la plus affectée, avec une perte estimée à 291 millions, alors que la Ligue 2 devrait afficher un léger résultat bénéficiaire de l’ordre de 2 M€. […] Ce coût résulte exclusivement du manque à gagner sur les transferts qui n’ont pu être réalisés entre le 1er et le 30 juin 2020 : les clubs avaient prévu de faire 963 M€ de plus-value sur la saison 2019-2020, ils n’en auront réalisé que 773 millions, soit 190 millions de moins que prévu. Vous constaterez donc que hors transferts, l’impact comptable de la crise est positif de 17 M€, grâce notamment aux aides gouvernementales. Celles-ci ont permis, d’une part, à la Ligue de verser aux clubs une aide exceptionnelle couvrant le manque à gagner lié aux droits télé non versés par les diffuseurs à la suite de l’arrêt du Championnat, et, d’autre part aux clubs de bénéficier du chômage partiel, et ainsi d’économiser 186 M€ de charges. »

(Source : L’Equipe)