Le RC Lens a connu plusieurs mouvements depuis le début de l’intersaison. Il a enregistré plusieurs départs et doit encore combler certains postes. Un latéral, un défenseur central, un milieu et un joueur offensif capable d’évoluer dans la ligne de 3 derrière l’attaquant sont recherchés. Mais le directeur sportif Jocelyn Blanchard estime que l’équipe se trouve sur des rails plus solides qu’il y a un an, au même point étape.

Lensois.com : Jocelyn Blanchard, le niveau de l’effectif est-il actuellement au moins aussi élevé que la saison dernière ?
La garder en entier et faire 2 ou 3 modifications, c’est la seule possibilité pour te dire que l’équipe de juillet est plus forte que celle de mai. Nous avons perdu des joueurs importants, remplacés par d’autres qui arrivent ou qui vont arriver et qui auront besoin de se mettre au niveau, de se mettre dans le schéma. Aujourd’hui nous sommes en deça du niveau de mai, ce qui est logique, mais la base de l’équipe est meilleure que la base d’il y a un an. Nous partons avec de l’avance sur la base de l’année dernière.

Une vente était prévue par rapport à la DNCG, n’avez-vous pas peur de perdre un élément au dernier moment ?
Nous pouvons toujours nous retrouver face à une vente. Nous n’en avons pas forcément l’envie mais nous ne refuserons pas ce qui n’est pas refusable. Il y aura une date qui ne pourra pas être au dernier moment. Il est hors de question qu’un joueur parte au 25 août. Après, si vous me donnez 15 millions d’euros pour un joueur, peut-être que même au 25, je ferai l’effort, mais nous faisons ce qu’il faut pour que ça ne puisse pas arriver jusqu’à une certaine date.

« L’efficacité offensive et défensive, notre cheval de bataille »

La saison dernière vous avez beaucoup recruté à travers l’Europe et encore cet été, 3 joueurs arrivent de l’étranger. Est-ce la donnée économique qui vous empêche de recruter en France ?
Moi je suis cartésien : nous ne sommes pas montés avec l’équipe de l’année dernière. Nous devons être meilleurs cette année même si cela ne s’est pas joué à grand-chose. Nous pouvons aussi recruter les meilleurs joueurs de Ligue 2, mais il y a un marché pour ça, économique pour acheter et pour les salaires. A l’étranger, il y a des joueurs qui jouent à un niveau supérieur et qui ont économiquement les mêmes prétentions salariales que ceux qui sont en Ligue 2. Nous voulons avoir les meilleurs joueurs pour avoir la meilleure équipe. A ça, il faut allier l’économie. Nous essayons d’avoir les meilleurs joueurs et parfois ils sont étrangers. Forcément, nous aimerions avoir des joueurs français, qui sont aptes à jouer tout de suite, mais si nous arrivons à faire l’amalgame entre tout ça, nous sommes presque obligés de nous diriger vers des joueurs de championnats étrangers. L’année dernière, Abdellah Zoubir et Cristian Lopez jouaient en Roumanie, John Bostock jouait en Belgique… Ces joueurs apportent quelque chose en plus, de l’expérience, certains jouent des matches de Coupe d’Europe, des derbies importants… C’est une valeur qu’il ne faut pas négliger mais nous ne pouvons pas faire que ça. Il faut créer un bon amalgame entre des joueurs qui connaissent bien notre championnat et de joueurs qui vont apporter dans la saison quelque chose en plus.

Pensez-vous pouvoir présenter une équipe qui frustrera moins les supporters que la saison dernière ?
Je pense que les supporters ne sont pas sortis du stade frustrés à cause de la qualité du spectacle mais parce que nous n’avons pas toujours été aussi efficaces par rapport à ce que nous démontrions sur le terrain. Nous avons eu beaucoup de possession et cela ne s’est pas toujours retranscrit sur le plan comptable. Être plus efficaces défensivement et offensivement, c’est notre gros cheval de bataille.

Propos recueillis par Christophe Schaad