Jonathan Clauss participait ce dimanche à la conférence de presse des Bleus organisé à Clairefontaine, à 48 heures du match à Lille contre l’Afrique du Sud (21h15). Le piston droit du RC Lens était accompagné de Christopher Nkunku, qui découvre comme lui l’équipe de France à l’occasion de ce rassemblement.

Le Lensois, qui connaitra peut-être une première titularisation au stade Pierre-Mauroy pour sa 2e sélection, a pu s’exprimer devant les micros concernant cette grande aventure.   « Je suis plus libéré après une semaine, moins nerveux et stressé. Ma rentrée contre la Côte d’Ivoire restera gravée à vie. La première sélection, c’est comme des verrous à retirer. Après ça on est peut-être 1% plus fort psychologiquement. Ce sont des étapes à franchir », a-t-il notamment lancé lors de la conférence retransmise par L’Equipe. Il n’a pas échappé à des interrogations sur son statut particulier, lui qui arrive en équipe de France à 29 ans sans avoir jamais joué l’Europe. Jouer au RC Lens, son absence d’expérience européenne, ne l’ont au final pas empêché de rejoindre les Bleus. La question lui est alors posée : est-ce qu’il se sent chanceux et cela lui donne-t-il envie de goûter plus fréquemment au très haut niveau ? S’amusant du fait que cela ressemble à une façon de lui demander s’il va rester ou non à Lens (voir ci-dessous), il commente : « C’est une chance énorme, je le sais, je m’en rends compte. Pour autant, je ne veux pas me dire que parce que je ne joue pas de coupe d’Europe, peut-être que j’ai le droit de faire plus d’erreurs. Non et je me dis que si j’en n’ai pas jouée, c’est qu’il y a encore quelque chose à aller chercher. Je dois me mettre au niveau qu’exige l’équipe de France : je fais au mieux, j’apprends, je comprends et je suis hyper exigent avec moi-même pour que la différence, s’il y en a une, ne se voit pas. » Il ne se montre pas non plus craintif par rapport à son nouveau statut, parfois difficile à gérer pour certains joueurs, notamment avec toute la médiatisation et les attentes qu’une sélection peut engendrer : « Est-ce que ça me fait peur ? Non, ce serait un grand mot, mais évidemment on ne sait pas trop dans quel monde on va se retrouver après. Ça risque d’être un peu différent mais il ne faut pas appréhender, c’est encore une fois une exigence à apprendre et comprendre. » Alors que la Coupe du monde 2022 aura lieu en fin d’année, il ne se projette pas encore mais espère bien sûr : « On est tous compétiteurs, on a tous envie de jouer des compétitions extraordinaires. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Aujourd’hui, c’est un rassemblement, cet été il y aura encore d’autres échéances. J’ai envie de faire partie de ce groupe et je ferai tout mon possible pour être irréprochable jusque là mais il y a un décisionnaire et c’est le sélectionneur. » En attendant, peut-être sera-t-il titulaire mardi à Lille, dans le stade du rival du RC Lens, où il ne redoute pas les éventuels sifflets : « Je n’ai aucun message à faire passer. J’ai le maillot  de l’équipe de France sur le dos, que je sois sifflé ou pas… Si je ne le suis pas tant mieux, mais si je le suis… OK, c’est comme ça. »