Cet été, Jonathan Clauss a quitté le RC Lens pour rejoindre l’Olympique de Marseille. Au sein du club phocéen, le piston droit à connu la Ligue des Champions mais n’a finalement pas connu de sélection en équipe de France pour la Coupe du Monde.

Interrogé sur son parcours dans les colonnes de Onze Mondial, le piston droit revient notamment sur le terme sacrifice. Un mot qu’il relie forcément à sa carrière :

« Les sacrifices, c’est le jour où j’ai dû partir de chez moi », indique l’ancien Lensois. « Quand je suis appelé en National par Damien Ott pour jouer à Avranches, je sais que je dois partir de chez moi. Mais ça n’est pas à une heure de chez moi, c’est à 8h30 de route. Il faut se dire, ok, je prends la décision de tout quitter : ma famille, mes potes, et je me barre de l’autre côté de la France. C’est tout ça, les sacrifices : tout quitter pour te laisser une chance d’espérer. Avranches, puis Quevilly, ensuite l’Allemagne. C’est aussi un sacrifice, partir dans un autre pays sans Français. Il faut apprendre la langue, se débrouiller différemment. Tu as le sacrifice du temps : sacrifier sa vie, quasiment totalement, pour arriver là où j’en suis. Mais ça vaut le coup. Venir à l’OM et donc quitter Lens, ça n’était pas un sacrifice. Je le prends comme une consécration. Je me suis dit que j’avais eu raison d’avoir fait tous ces sacrifices pour réaliser cela. Tu me parles de ces rumeurs autour du salaire moins élevé que j’aurais accepté pour venir. Mais tu sais, je suis très terre à terre, que tu me donnes 400 000 ou 500 000, pour moi, c’est déjà trop. J’ai fait ce qui me semblait bien pour Marseille, bien pour moi. Faire un effort, c’est facile. Certains ne seront pas d’accord, mais tu ne fais pas un effort de 2 000 à 1 000 euros. Avec ces sommes-là, aujourd’hui, ça ne m’a pas dérangé de le faire. »