Jonathan Gradit a évoqué un moment délicat de sa carrière et de sa vie. Plus jeune, il a passé plusieurs jours en réanimation.

La vie n’a pas toujours été rose pour le défenseur du RC Lens. Alors qu’il avait rapidement intégré le centre de formation bordelais avant d’être surclassé, sa progression a été brusquement stoppée.

Des ampoules qui s’infectent

Lorsqu’il disputait un match avec la réserve des Girondins, Jonathan Gradit a quitté la pelouse avec des ampoules au pied. «Ça s’est rapidement infecté, poursuit le joueur devant la caméra de 90 Football. J’ai eu un staphylocoque doré assez grave, avec un empoisonnement du sang et un manque d’oxygène. J’étais en réanimation à l’hôpital. Forcément, j’en garde de mauvais souvenirs. On a peur, on voit ses parents pleurer, ses proches inquiets. Ce ne sont pas des périodes qui font très plaisir.»

Et pendant, une année, Jonathan Gradit sera éloigné des terrains. Un gros coup de frein à un âge où la progression est importante. « Ce retard, j’ai eu beaucoup de mal à le combler. C’était du de revenir, j’avais perdu 12 ou 13 kilos. J’avais beaucoup d’appréhension et mon niveau était dur à retrouver. J’étais plus fragile alors j’ai eu quelques pépins physiques, des entorses. En fait, ça a été deux années de galères, qui tombent au moment.» Les Girondins de Bordeaux n’ont pas souhaité le conserver.

Toujours pour 90 Football, le défenseur lensois retrace son parcours tumultueux pour retrouver le haut niveau. Il a alors suivi un ami pour s’engager chez les amateurs de Bayonne. «C’est une année qui me change la vie. Je retrouve le côté amateur avec trois entraînements par semaine là où j’en avais deux par jour avec Bordeaux. C’est à toi d’être fort et de te dire qu’il faut persévérer, sinon tu changes de métier.  Avec du recul, je me dis que c’était une super période.»

Le pied à l’étrier

Malgré tout, le talent de Jo Gradit ne passe pas inaperçu. Il part à l’essai à Tours avant de signer chez les jeunes puis être promu avec l’équipe professionnelle. La suite, on la connaît. Tours descend en National mais à Caen (Ligue1), Fabien Mercadal propose un rôle au joueur au sein de son équipe. Il a ensuite rejoint Lens en 2019.