Lors de la commission de discipline de mercredi, de lourdes sanctions ont été infligées suite à des usages de fumigènes avec des fermetures de tribunes à Nantes, Montpellier et Marseille (avec sursis pour le Vélodrome) ainsi qu’une amende de 75 000 euros pour le club phocéen. C’est dans ce contexte que l’Association Nationale des Supporters a publié un communiqué.

L’ANS réitérait ainsi sa demande de la mise en place d’un moratoire sur les sanctions collectives. Une politique qu’elle juge archaïque. L’ANS souligne qu’en septembre dernier, elle avait obtenu l’engagement du ministère des sports, de la FFF et de la LFP pour l’ouverture de discussions sur les politiques disciplinaires. « Rien aujourd’hui ne peut justifier le recours à une politique disciplinaire collective ; par nature injuste, inefficace et illégitime. Le recours à des sanctions proportionnées et individuelles fait aujourd’hui consensus en Europe. L’absence par ailleurs, de transparence et de cohérence dans cette politique disciplinaire inquiète sur sa propre légitimité. Nous demandons donc la mise en place immédiate du groupe de travail de l’INS (Instance nationale du supportérisme) voté lors de la réunion du 28 octobre 2019 », lance l’ANS dans son communiqué. La LFP a répondu avec une position claire : elle se dit « absolument opposée au moratoire sur les sanctions collectives ». Elle ajoute : « La LFP rappelle que les seules sanctions prévues au barème par le règlement disciplinaire fédéral, et conformes au Code du Sport, sont des sanctions collectives (amendes, huis-clos partiel ou total). Retirer les sanctions collectives reviendrait de fait à priver la Commission de tout pouvoir de sanctions alors même que les incidents se multiplient. Depuis le début de la saison, soit après 13 journées de Ligue 1 Conforama, 1390 engins pyrotechniques ont été allumés, soit 3 fois plus que la saison dernière à la même journée et un volume supérieur au total observé au cours de l’ensemble de la saison 2015-2016. » Dans ses justifications, elle insiste sur le fait que les sanctions collectives sont utilisées dans de nombreux championnats européens et lors de compétitions européennes. « A l’heure où le dialogue s’intensifie et a permis des avancées notoires et concrètes (tribune debout, référents supporters, tarif visiteurs unique), la LFP regrette ce nouveau communiqué de l’ANS inutilement agressif et qui ne contribue pas à apaiser les débats », conclut-elle. Un dossier qui s’annonce donc compliqué à démêler.