Ces derniers mois, l’Union nationale des footballeurs professionnels, le syndicat des joueurs, s’inquiétait d’une nouvelle loi prolongeant la durée du premier contrat professionnel des jeunes sportifs de 3 à 5 ans. Mais le Conseil Constitutionnel a jugé que ce point n’avait pas sa place dans la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».

Le Conseil Constitutionnel a estimé que « les dispositions de l’article [47] ne présentent pas de lien, même indirect, avec celles qui figuraient dans le projet de loi déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale. Adoptées selon une procédure contraire à la Constitution, elles lui sont donc contraires. » Le milieu du sport menaçait de grève face à ce point de loi qui aurait permis aux clubs de garder plus longtemps la main-mise sur les joueurs. Co-président de l’UNFP, Sylvain Kastendeuch commente :

« Nous sommes aujourd’hui très satisfaits de cette décision qui est empreinte de bon sens, et surtout de logique. Pendant plusieurs semaines nous avons fait part aux députés et aux sénateurs des problèmes majeurs que la mise en place de cette disposition allait entraîner pour toutes les disciplines sportives professionnelles, y compris celles du sport féminin. Même si la dernière version du texte renvoyait au dialogue social la possibilité de s’accorder sur un allongement de la durée du premier contrat professionnel via les accords collectifs par discipline, la mobilisation des sportifs contre le texte a certainement été un élément déclencheur du changement. Ils ont défendu leurs droits, une nouvelle fois avec raison. »