Entraîneur du RC Lens, Franck Haise peut s’appuyer au quotidien sur un staff technique envers lequel il a totalement confiance et dont il loue souvent l’apport. Parmi ses membres, on trouve l’expérimenté Lilian Nalis.

Ce dernier évoque le rôle de l’entraîneur adjoint, souvent amené à devenir plus facilement le confident des joueurs. Il explique :

« C’est ce que je vis mais il faut savoir raison garder. Il faut être proche des joueurs et toujours véhiculer la parole qui vient d’en haut. Quand on sent que ça ne va pas comme on veut sur le terrain, j’ai besoin d’échanger avec les joueurs, de connaître leur ressenti, d’avoir leur avis sur les séances… Est-ce qu’ils trouvent que ça leur a été utile ? Est-ce qu’ils ont tout bien assimilé ? C’est très important d’échanger. On est là pour préparer des matchs mais aussi pour potentialiser des joueurs. Il y a toujours cette volonté de gagner mais aussi de continuer à progresser. Mais bien sûr qu’il est plus facile de s’ouvrir aux adjoints qu’à l’entraîneur n°1, au patron. Et il faut être capable d’échanger, de se dire les choses avec le coach. La relation entre un coach et ses adjoints fait que ça pourra durer ou non. J’ai vécu des situations délicates dans deux côtés, que ce soit comme adjoint ou comme joueur, par rapport à des choses qui ont été dites et qui pouvaient être ressenties comme des petites trahisons. Il faut être en capacité d’identifier ce qui peut être dit et ce qui doit rester secret. Il faut être clair avec les joueurs dès le départ, bien leur expliquer ce qui est négociable ou non. Quand on procède de cette façon, les choses se passent bien. La vision du coach impose une directive. A partir du moment où un joueur la contredit, ce n’est pas possible, on passe au sujet suivant. Il y a une ligne définie par le coach, une ligne à ne pas franchir. Tout le monde doit s’y tenir, que ce soit à l’intérieur du staff ou parmi les joueurs. »

(Source : LFP)