A la fin de la saison 2007-2008, le RC Lens était relégué en Ligue 2. Le club lensois a connu par la suite de gros problèmes financiers suite à cette descente non prévue.

Une situation qui avait amené le Crédit Agricole a prendre le contrôle du club. Gervais Martel écarté, c’était à Luc Dayan de venir sauver l’entité Sang et Or en 2012. Interrogé sur les risques encourus par les clubs en cas de descente, l’ancien président lensois prend l’exemple du RC Lens :

« Le problème, c’est que le jour où vous descendez, vous avez une baisse des recettes d’environ 60-70 %, avec les droits télé, les recettes spectateurs, sponsoring… Mais les coûts ne baissent pas autant, parce que c’est long d’adapter les structures, entre centre de formation, service marketing, etc. Donc vous avez 2 options. Soit vous vendez des actifs – joueurs, bâtiments, centre de formation. Quand Lens est descendu, Gervais Martel n’avait pas de fonds propres. Il a vendu Varane, un maximum de jeunes, ses droits marketing à Sportfive pour 25 ans, il a hypothéqué son centre de formation… Ça lui a permis de boucher les trous, mais ça a amputé les ressources, c’est un cercle vicieux. Soit vous avez la possibilité d’apporter de l’argent en tant qu’actionnaire. Mais avec les tailles qu’ont pris les budgets de club, qui même en Ligue 1 dépendent des ventes de joueurs sur des montants en dizaines de millions d’euros, c’est très compliqué, surtout pour les gros. Et en même temps, c’est quelque part obligatoire, parce que sinon vous déposez le bilan. […] Ça n’inquiète pas les gens, parce que pour l’instant, ils n’ont pas l’impression que c’est aussi grave. Mais quand j’ai été appelé à Bastia début août, je peux vous garantir que c’était un sinistre ! Valenciennes il y a 3 ans : sinistre ! Lens il y a 5 ans : sinistre ! Et il y en a d’autres qui arrivent…. »

(Source : So Foot)