Une nouvelle année débute dans l’histoire du RC Lens. Après une année 2017 qui nous aura forcément laissé sur notre faim, c’est l’occasion de formuler nos vœux pour les mois à venir de la vie des Sang et Or.

Le maintien avant d’espérer un miracle :
L’ambition du RC Lens en début de saison était la montée mais la réalité est là : il est 15e de Ligue 2 avec 4 points d’avance sur le 18e et barragiste virtuel, Bourg-en-Bresse, à cause d’un début de saison raté au point d’en être historique avec 7 défaites sur les 7 premières journées de Ligue 2. La dynamique de la fin d’année 2017 laisse penser que le RC Lens va petit-à-petit continuer à s’éloigner de la zone rouge. De là à jouer les premiers rôles ? Difficile de prédire ce que ce Racing sera capable de réaliser sur la 2e partie de saison. On n’a jamais vu une équipe si mal partie accéder à l’élite mais on n’a jamais vu de championnat de Ligue 2 permettant au 5e d’accrocher une place en play-off. Le 5e, Brest, est à 13 longueurs. Sur une demi-saison, cela se rattrape, mais le chemin est long…Déjà 5e la saison dernière, Brest avait terminé avec 65 points. Cela correspond à 44 points à prendre par le RC Lens sur la phase retour. C’est le total actuel du leader, Reims…

Un mercato réussi :
Un mercato d’hiver mal géré peut détruire une saison comme l’embellir de façon inattendue. Il ne s’agit pas de tout revoir. Réduire un peu cet effectif de plus de 30 professionnels pourrait être profitable même s’il ne faudra pas dégraisser non plus à l’excès. En cas de parcours en Coupe de France, un large effectif pourrait être utile, sans oublier que le RC Lens n’est pas épargné par les blessures depuis le début de la saison. On espère aussi que des jeunes talents comme Jean-Ricner Bellegarde, Jean-Kévin Duverne ou encore William Bianda ne seront pas sacrifiés dès cet hiver pour équilibrer les comptes en vue de la fin de la saison. On espère surtout du renfort, notamment sur les côtés de la défense et en attaque.

Une année sans remous :
Depuis plusieurs années, on est habitué aux remous du côté du RC Lens. Sans avoir connu les crises de l’ère Hafiz Mammadov, le Racing connait encore des heures agitées. Il a fallu changer d’entraîneur en début de saison, Eric Sikora remplaçant Alain Casanova après un RC Lens-Brest (2-4, 4e journée de Ligue 2) de sinistre mémoire, marqué notamment par un envahissement de terrain. Il y a eu l’éviction d’un directeur sportif, Jocelyn Blanchard, remplacé par Eric Roy. Des changements d’organigramme, sans oublier, sur le plan extrasportif, une affaire Nicolas Douchez dont le RC Lens se serait bien passé. Au moins désormais, les passages devant la DNCG se font « en sifflotant », comme l’a encore prouvé le rendez-vous de décembre.

Un Bollaert encore plus animé ?
Bollaert est clairement un endroit unique en France. 15e de Ligue 2, le RC Lens affiche encore une moyenne de 24 086 spectateurs. De quoi faire baver d’envie plus d’un club de Ligue 1. A Bollaert, il y a du monde, mais l’ambiance y est aussi de belle facture. Et si cela tendait à s’améliorer encore dans les années qui viennent ? L’initiative de tester un kop en Delacourt est intéressante. Et il y a bien sûr la perspective de revoir un jour une Marek entièrement debout et avec une capacité d’accueil au passage potentiellement rehaussée de 4 000 à 6 000 spectateurs. On n’en a en tout cas jamais semblé si proche alors que les choses semblent évoluer dans ce sens en France. Au-delà de l’ambiance, il s’agit avant tout d’une question de sécurité. Même avec l’intrusion des sièges, les kops ne sont jamais assis en France. Leur offrir des tribunes en adéquation parait plus que jamais nécessaire après plusieurs incidents dans différents stades.

Un parcours en Coupe de France :
Le RC Lens a déjà franchi 2 tours et jouera un 32e de finale à domicile le lundi 8 janvier à Bollaert contre Boulogne-sur-Mer, club de National 1 (21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Eurosport). Un beau parcours permettrait d’embellir une saison qui reste pour l’instant morose et d’aider à la gestion d’un effectif encore large. En cas de qualification contre Boulogne-sur-Mer, ce sera peut-être l’occasion par la suite de ramener un parfum de Ligue 1 à Bollaert. On n’oublie pas que pour sa première expérience sur le banc des professionnels, Eric Sikora avait emmené l’équipe jusqu’en quart de finale face à Bordeaux. Un match perdu 3-2 à Bollaert avec une équipe amputée de nombreux blessés.

Christophe Schaad