Défenseur d’Arsenal, Laurent Koscielny s’est fendu d’une sortie médiatique qui fait énormément parler autour de l’équipe de France. Privé de Coupe du monde au dernier moment, il a regretté un manque de soutien mais aussi déclaré qu’il avait espéré voir ses coéquipiers perdre tout en leur souhaitant tout de même de se qualifier, alors que la grande aventure se faisait sans lui.

Formé au RC Lens, Pierre Laigle a intégré l’équipe de France en 1996 sous la direction d’Aimé Jacquet alors qu’il portait les couleurs Sang et Or, avant de poursuivre sa carrière en Bleu de façon très régulière après son départ vers la Sampdoria de Gênes. Jusqu’à l’échéance de la Coupe du monde 1998, il sera du groupe avant d’être invité à en partir par le sélectionneur juste après le stage final. Par choix sportif et non sur une blessure, à la différence de Laurent Koscielny, dont il comprend le ressentiment :

« Vous pensez que je rêvais que la France soit championne du monde alors que je n’y étais pas ? C’est si frustrant. Quand tu es champion du monde, ta vie change tellement. La déception, tu ne peux pas l’évacuer comme ça. Vous croyez que je l’ai évacuée moi ? (rires) 6 mois avant, tu es en équipe de France et 6 mois après, tu n’y es plus. C’est un véritable tremblement de terre. Laurent a eu une réaction humaine, car son monde s’est écroulé. Tout le monde pense comme ça. Ce serait malhonnête de dire l’inverse. Ceux qui lui tombent dessus aujourd’hui ne comprennent rien à sa frustration. Alors, qu’il le dise ouvertement, cela fait quoi e lui ? Un mauvais garçon ? Non, c’est un mec bien, un gars loyal. Sur le coup, cela a été dur. Par la suite, je n’ai pas espéré que les Bleus perdent, mais cela me trottait dans la tête. La réaction de Koscielny est normale, mais est-ce qu’il devait ouvrir son cœur de cette façon ? Cela m’a un peu surpris. On peut le penser, mais on ne doit pas le dire. On a beau se projeter, imaginer soulever la Coupe du monde, cela fait mal. »

(Source : L’Equipe)