Face aux inquiétudes qui les secouent sur le plan économique entre les conséquences de la crise sanitaire et de l’absence d’un diffuseur apte à payer pour 8 des 10 matches de chaque journée de Ligue 1, des clubs demandent à ce que des discussions soient menées pour adopter une réduction des salaires des joueurs et entraîneurs.

Une première réunion a eu lieu dans ce sens. Coprésident de l’UNFP, le syndicat des joueurs, Sylvain Kastendeuch déplore la situation dans les colonnes de So Foot : « Il faut d’abord préciser que si cette première réunion s’est tenue sous les auspices de la LFP, ce sont les présidents de club qui l’ont demandé. C’est avec eux que nous avons discuté. L’état des lieux qui nous a été présenté est très préoccupant, avec un constat dramatique pour les finances des clubs. Nous avons donc évoqué les solutions possibles. De notre côté, nous avons expliqué qu’il nous semblait impossible d’appliquer une règle générale au sujet de la baisse des salaires, ce que souhaitaient au départ les présidents. » Les salaires pouvant être différents au sein même d’un effectif, il ne parait pas viable pour le syndicat de demander le même effort à tous les joueurs. L’UNFP aurait notamment orienté les clubs vers des leviers reposant plutôt sur les variables (primes de match etc) plutôt que sur les salaires. « Les joueurs ne doivent pas payer les pots cassés du fiasco Mediapro, mais je comprends que certains d’entre eux puissent avoir cette impression-là. Mais tout le monde en subit les conséquences. Les présidents sont affectés aussi puisqu’ils ont investi énormément d’argent dans leur club. Je ne pense pas qu’il faille chercher de boucs émissaires », commente l’ancien défenseur emblématique de Metz.