En amont du derby RC Lens-Lille s’est tenu un point presse portant sur la sécurité. Le derby, premier match de l’année à Bollaert, était classé à risque avec une interdiction de déplacement pour les supporters lillois et malgré une jauge réduite à 5000 personnes.

L’occasion pour Emmanuel Cayon, directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais de faire un point sur les modalités en place dans les stades et donc notamment à Bollaert en cas d’incidents. Il commente : « Pour tous les matches, le ministère de l’Intérieur demande aux préfets, en amont du match, d’organiser 2 réunions : une stratégique pour qualifier le risque du match et une beaucoup plus proche, avec tous les acteurs, pour peaufiner l’organisation. Au moment du match, il a la préparation en H-3 au PC sécurité avec tous les acteurs, le procureur, les représentants des 2 équipes, celle qui reçoit et celle qui se déplace, le responsable de la police et le préfet. En cas de difficulté, il y a une réunion de crise avec ces acteurs en format réduit pour aboutir à une décision en 30 minutes en sachant que si un acteur du jeu est blessé ou touché, le match est arrêté définitivement. Cela doit éviter le flottement qu’on a pu ressentir ailleurs. Il y a 30 minutes, on connait les acteurs et le délai. Mais à Lens, on avait déjà une pratique ancienne de la collégialité et de la préparation très en amont. » La DLNH (Division nationale de lutte contre le hooliganisme) peut classer les matches de 1 à 5, 5 étant le niveau le plus élevé. Lens-Lille était classé au niveau 4.

Propos recueillis par Géraud Lefebvre pour la radio Horizon (99.0FM sur Lens/Béthune) et Lensois.com