Depuis la fin de semaine dernière, Gervais Martel n’est plus le président directeur général du RC Lens, un poste qu’il occupait depuis 1988 avec une coupure en 2012-2013. Il officie désormais comme président du conseil d’administration.

Il ne se cache rien des erreurs qu’il a pu commettre dans son parcours lorsqu’il était à la tête du club au quotidien. Invité de RMC, il commente :

« J’ai raté pas mal de choses. Nous avons eu cette descente en 2007-2008 sur laquelle je ne m’étais pas préparé. Nous avions une équipe de dingues et nous descendons à un point ou 2 près par rapport au Paris-Saint-Germain et à un stand d’équipes dans le même lot alors que nous avions une super équipe. On perd notre latin avec la banderole de la finale de la Coupe de la Ligue face au PSG (défaite 2-1). Tout le monde ne parle que de ça au lieu de parler de prendre des points et de se maintenir. Nous descendons et nous ne sommes pas prêts car nous étions durablement dans les 5 ou 6 premiers du championnat depuis le titre de 1998 jusqu’à 2007. J’ai la démission de mon entraineur dans la nuit (ndlr : Francis Gillot parti alors que le RC Lens venait de perdre une place en Ligue des Champions sur la dernière journée) et je n’arrive pas à le convaincre de rester. Il y a certainement eu des choix de casting ensuite puis tous les problèmes d’actionnariat.  Le Crédit Agricole a fait ce qu’il a pu mais il ne pouvait pas grand-chose car il n’ avait pas l’expérience nécessaire pour gérer un club de foot. On a jamais vu une banque gérer un club de foot, puis un manque de pot avec un mec qui arrive, qui met 22 millions d’euros puis disparait des radars un an après. Si j’ai le sentiment d’une trahison à ce niveau là ? Non j’ai le sentiment d’un mec de bonne foi qui avait beaucoup d’argent à un moment et qui n’en avait plus à un moment donné.  On avait une chance sur un million de trouver ce mec et une chance sur 10 millions de le perdre, on a fait les 2. C’est pire que l’Euromillion. Derrière, on a réussi à se battre avec Antoine Kombouaré qui a su faire les choses sans moyens. Je lui tire mon chapeau. Il a fait remonter l’équipe et à la trêve nous n’étions pas relégables en jouant à Amiens. Nous n’avions aucun droit de recruter mais il a fait ce qu’il a pu. Nous avons quand même fait ne saison très honorable mais nous avons passé notre temps à essayer de trouver une solution pour ne pas que ça finisse comme Evian. »