Yannick Gomis réalise un gros début de saison à la pointe de l’attaque du RC Lens. Arrivé d’Orléans cet été, il a déjà signé 5 buts.

Le Sénégalais a dû beaucoup travailler pour en arriver là, à 27 ans. En effet, il n’est pas passé par un centre de formation et s’est forgé au fil de ses expériences en Afrique puis en France, dans les divisions inférieures. Celui qui voulait « de suite gagner le cœur » du public du RC Lens, raconte :

« La plupart des jeunes joueurs africains viennent très tard en Europe. C’est un problème de maturité. On vit chez les parents et on ne côtoie pas le haut niveau. On joue dans de petites catégories avec 3 paramètres : des terrains difficiles, la chaleur et les adversaires. Tout le monde veut percer en Europe. C’est un ascenseur social. Moi, j’ai démarré dans une école de foot. J’ai eu la chance d’être repéré par l’Olympique de Ngor et son président, un français, Rémy Juteau, que je salue. Il a développé le club. On est monté de L2, le niveau National 2 en France, en Ligue 1, le niveau National ici. Après ces 5 années, je suis arrivé à Orléans (en National, 2014). J’avais fait un essai à Evian en 2012 mais Pascal Dupraz n’avait pu obtenir l’accord de son président Patrick Trotignon, avec lequel il était en froid. Je me voyais déjà trop beau. Je suis retourné au Sénégal. Il fallait se battre. On rêve tous d’un avenir meilleur pour mettre ses parents dans de bonnes conditions. Mes grands-parents m’ont élevé et inculqué toutes ces valeurs. Mon grand-père touchait sa retraite. Il la partageait. C’était très dur. Alors soit on persévérait dans les études, soit il fallait trouver autre chose. Je voulais réussir. J’étais passionné de foot. Aujourd’hui, je travaille 2 fois plus car je sais d’où je viens. »

(Source : L’Equipe)

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