Le RC Lens s’apprête à jouer un gros match dans le cadre de la lutte pour le maintien. 16e, il se rendra lundi sur le terrain de Quevilly-Rouen, 18e et barragiste virtuel à 5 longueurs (26e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Il le fera en ayant pu enfin souffler après un calendrier surchargé. L’entraîneur Eric Sikora fait le point.

Lensois.com : Eric Sikora, cette semaine vous a-t-elle permis de bien récupérer après un marathon de 9 matches en à peine plus d’un mois ?
Après un mois de janvier compliqué au niveau du calendrier, cette semaine nous a fait du bien. On avait donné 2 jours de repos aux joueurs. Nous avons pu bien retravailler sans penser à la récupération. Quand on a l’habitude de jouer tous les 3 jours et qu’on arrête 10 jours, ce n’est pas toujours facile de repartir, mais je pense que ça nous a tout de même fait du bien, surtout que nous enchaînons de nouveau avec une série de matches très importants ensuite.

Avec le recul, que reste-t-il du derby et de ce nul 1-1 à domicile contre Valenciennes ?
A la fin d’un marathon de 9 matches, enchaîner 2 jours et demi après une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France contre une Ligue 1 (ndlr : victoire 1-0 contre Troyes), ce n’est jamais facile. J’ai vu une équipe qui a eu la possession, des centres, qui n’a pas lâché, qui a lutté jusqu’au bout. Quand on a le jeu et l’état d’esprit, généralement, on est récompensé. Nous ne l’avons été que d’un point, mais ça récompense le travail fourni par les joueur sur le terrain pour aller le chercher. Si on marque avec Clément Chantôme en première période quand il frappe sur la barre, je suis convaincu que l’on gagne. Nous n’avons pas eu ce petit brin de réussite pour marquer bien avant et pousser encore plus avec le public. C’est aussi à nous de faire davantage. Peut-être que l’accumulation des matches nous a fait perdre un peu de lucidité.

« Si Quevilly-Rouen nous bat, ça relance le championnat »

Quel était le chantier prioritaire sur lequel travailler durant cette semaine complète ?
Nous avons travaillé sur la conservation, la transition, sur la qualité des centres ou encore les déplacements devant le but. Nous avons pu bien planifier sur 3 ou 4 jours, en prenant bien le temps de travailler les domaines voulus sur chaque séance. C’est beaucoup plus facile que lorsqu’il n’y a que 2 ou 3 jours entre les matches. Là, nous avons pu avoir un groupe de 18 joueurs et nous avons pu travailler sur le plan physique comme technique.

Vous préparez le déplacement de lundi à Quevilly-Rouen. Cette équipe étant 18e à 5 points, ce match n’est-il pas d’autant plus important ?
Effectivement. S’ils nous battent, ils reviennent à 2 points et ça relance le championnat d’autant plus qu’ensuite, nous recevons Clermont, une bonne équipe qui n’est jamais facile à jouer quand elle se déplace. Puis il faudra aller sur le terrain du Gazélec Ajaccio. Il faut être sérieux, ne se consacrer qu’au championnat. L’important c’est Quevilly. Il faut aller là-bas avec des ambitions. Nous avons montré contre Valenciennes et contre Troyes que nous pouvons faire du jeu, avoir la possession, obtenir des occasions, maintenant il faut être plus efficaces dans les 2 zones. Quevilly-Rouen est 19e à domicile, mais ça ne veut rien dire. Quand tu viens de gagner 2-1 à Nancy, un concurrent direct, ça te relance. Nous devons jouer sur nos forces. Ce n’est pas parce que tu fais nul à domicile contre Valenciennes qu’il faut commencer  à paniquer. C’est nous qui avons 5 points d’avance. On sait que c’est important, mais ce n’est pas ce match là qui va être décisif. En revanche, il peut les relancer et nous, nous mettre moins bien.

Propos recueillis par Christophe Schaad