Le RC Lens ne manque pas de le souligner dans ses vœux postés sur les réseaux sociaux, 2022 marque le 20e anniversaire du centre technique et sportif de la Gaillette. S’il a été inauguré en grande pompe le 10 octobre 2002 en présence de Jean-François Lamour, ministre des sports à l’époque et Frédéric Thiriez, président de la LFP, il a été mis à la disposition du club bien plus tôt dans l’année.
C’est l’équipe de 2001-2002 de Joël Muller, vice-championne de France, qui a assuré la transition entre Tassette et la Gaillette, définitivement sortie de terre à Avion en février pour des travaux estimés alors à environ 14 millions d’euros. Un centre d’entraînement avant-gardiste à l’époque avec ses 22 hectares, ses nombreux terrains, son dôme ou encore son amphithéâtre. Depuis, le centre largement imité ailleurs a connu quelques changements, avec des réfections de terrains ou encore des changements de noms. Ainsi, si les terrains ont été nommés via des noms de grands stades, San Siro et Camp Nou ont laissé place aux terrains Daniel Leclercq et Arnold Sowinski afin de mettre en avant les grandes gloires du club. La Gaillette, c’est un centre d’entraînement mais aussi bien sûr un centre de formation. L’idée de Gervais Martel et des décideurs de l’époque était de rassembler les différentes composantes. Il a fallu patienter pour voir les premiers fruits en tomber. L’arrière gauche Benoît Assou-Ekotto, apparu chez les pros en 2004-2005, a été le premier à atteindre un niveau international en évoluant pour le Cameroun et en Angleterre à Tottenham. Plusieurs années après, les futurs grands noms ont fini par s’enchaîner de plus en plus vite au fil des années même si le RC Lens n’a pas souvent pu en profiter assez longtemps. Raphaël Varane, champion du monde 2018, apparait comme la figure de proue d’une belle liste de joueurs d’envergure, que ce soit à l’échelle nationale comme internationale pour certains : Serge Aurier, Geoffrey Kondogbia, Thorgan Hazard, Mohamed Diamé, Wylan Cyprien, Benjamin Bourigeaud, Jean-Philippe Gbamin, Adel Taarabt, Kévin Monnet-Paquet et bien d’autres… Un mur entier de la Gaillette contient aujourd’hui les noms des joueurs formés dans ses murs, avec le savoir faire des, recruteurs et éducateurs qui ont œuvré sous la coupe de plusieurs responsables (Marc Westerloppe, Georges Tournay, Pascal Plancque, Hervé Arsène, Sylvain Matrisciano, Eric Assadourian…). Cette saison, on retrouve encore des joueurs issus de la Gaillette dans l’effectif pro de Franck Haise, comme Gaël Kakuta, David Pereira Da Costa, Charles Boli, Yannick Pandor, Ibrahima Baldé ou encore Jonathan Varane, alors que d’autres sont partis en prêt comme Simon Banza, Adam Oudjani, Boubacar Camara ou encore Tom Ducrocq. En attendant la suite…
On en revient toujours au même sujet. En 20 ans, le club a sorti bien peu de joueurs par rapport au gouffre financier que c’est. Oui, la Gaillette a sorti en 20 ans quelques joueurs, dont pour une infime partie, ces jeunes joueurs ont permis de sauver le club. Certainement qu’il y a eu pendant 10 ans de grosses coupes budgétaires aussi pour réduire son coût de fonctionnement. Donc cela rend plus flou le bilan. Mais là depuis que Oughourlian est arrivé, que l’on n’a plus besoin de vendre pour survivre et trembler devant la DNCG, on ne peut pas dire que nos jeunes pousses soient hyper courtisées par les gros clubs anglais ou allemands, ce qui n’est jamais bon signe. On a certes Pereira Da Costa qui monte en puissance, Baldé mais rien non plus d’incroyable. Espérons que la Gaillette puisse un jour tourner à plein régime, alimentant l’équipe pro régulièrement d’éléments jeunes et bons, si possible venant de notre région ou de la région parisienne qui regorge de très bons potentiels, comme c’était dans l’idée de Martel à sa création. Voyons cela d’ici à 2-3 ans.