Gardien du RC Lens, Jean-Louis Leca est le dernier rempart d’une équipe très solide depuis le début de la saison, puisqu’en plus d’avoir gagné ses 4 matches de championnat, elle n’a encaissé aucun but. Il espère que le groupe saura garder le même état d’esprit avant le déplacement de samedi à Béziers et se montre confiant à ce sujet (6e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1).

Lensois.com : Jean-Louis Leca, le début de saison est idéal et dans ces conditions, il y a toujours un risque de voir une équipe s’enflammer. Des signes vont-ils dans ce sens ?
Sincèrement, non. Je n’ai pas ressenti de signe. Nous sommes tous sur le qui-vive car nous savons que tout cela ne tient à rien. Une machine peut vite s’enrayer. On sait qu’il est très difficile de gagner un match. Pour faire durer cette série, il faut travailler, ne pas s’enflammer et respecter nos valeurs. Il n’y a pas besoin de faire passer le massage. On en parle une fois et quand on voit l’implication de tout le monde à l’entraînement, il n’y a pas de problème.

Quand on est le RC Lens, est-on forcément favori en Ligue 2 ?
On est forcément attendus, après favoris, j’ai envie de dire non car quand on voit la dernière saison du club… Quand on a un souci dans la vie, avant de réapprendre à courir, il faut déjà réapprendre à marcher. C’est ce que l’on fait tout doucement. Il ne faut pas s’enflammer, que ce soit nous, les gens autour ou même les journalistes. On travaille bien, on gagne des matches ce qui est le plus important, on avance doucement et il faut continuer comme ça.

« Créer une bande de potes avant de créer une équipe »

Comment expliquez-vous que la mayonnaise ait pu prendre aussi facilement avec autant de changements ?
Tout n’a pas roulé tout de suite. Il y a eu une préparation durant laquelle nous avons bien travaillé, mais ça ne s’est pas toujours bien passé puisque nous n’avons pas gagné beaucoup de matches sur cette période. Mais nous savions que ce que nous faisons était bien. Il y a une ligne directrice avec le coach et le staff et cela se passe super bien. Après, je pense qu’avant de créer une équipe, il faut créer une bande de potes, un vrai groupe de copains et ce que nous sommes en train de réussir à faire, mais il faut aller très doucement. Nous ferons tout pour que ça ne déraille pas.

Vous attendiez-vous à un tel début de saison ?
Si on m’avait dit que j’allais gagner 4 matches en 4 journées et ne prendre aucun but, j’aurais dit : « Oh, c’est le départ parfait ! » C’est exactement ce qui se passe, on ne va pas nier la vérité, mais encore une fois, nous sommes sur le qui-vive car nous savons très bien que ça ne tient à rien. Personnellement, j’ai raté des montées avec Bastia et Ajaccio, alors je sais que si on se relâche, le coup de massue arrivera très vite.

Propos recueillis par Christophe Schaad