Arrivé cet été pour un an avec une option, une situation qui ne le met pas sous pression, commente-t-il, Abdelrafik Gérard est peut-être en train de gagner ses galons de titulaire au RC Lens. Intéressant ces dernières semaines, l’ancien milieu offensif du Paris-Saint-Germain et de Crétail s’est prêté pour la première fois de la saison au jeu des questions-réponses avec la presse. L’occasion de le découvrir un peu plus.

Lensois.com : Abdelrafik Gérard, vous restez sur 2 titularisations et semblez prendre de l’importance depuis quelques semaines dans l’équipe. Qu’en pensez-vous ?
Je me sens de mieux en mieux. Il y a énormément de choses sur lesquelles je dois progresser. L’équipe m’aide à faire les efforts. Ils m’ont facilité l’entrée dans le collectif. J’essaye de faire mon maximum pour encore m’améliorer et si je peux apporter à l’équipe, tant mieux. Je dois encore progresser sur le plan physique, tactique, technique, dans la finition. Il y a plein de choses. Je dois franchir un palier. Je travaille pour, espérons que ça va le faire.

Vous sortez généralement après 70 minutes. Avez-vous encore besoin d’enchaîner pour tenir 90 minutes ?
J’espère bientôt aller jusqu’aux 90 minutes. Après, à Auxerre (1-1, 15e journée de Ligue 2), cela faisait longtemps que je n’avais pas été titulaire. C’était donc un peu compliqué. Physiquement, c’était dur. Contre Le Havre (1-0, 16e journée de Ligue 2), c’était plus intense, j’ai fourni plus d’efforts, j’ai plus défendu. Notre schéma de jeu fait que nous devons beaucoup défendre, mettre beaucoup d’intensité. Tout le monde sait qu’en faisant ces efforts, on se sublime et on passe les paliers.

Vous semblez avoir les qualités d’un joueur d’axe, comment vous sentez-vous sur un côté ?
Je suis un peu libre sur le terrain. Le coach ne me donne pas de consignes particulières sur le plan offensif. Défensivement, j’ai beaucoup joué sur le côté, excentré à gauche. Les efforts, je les faisais mais au début, je n’avais pas beaucoup de temps de jeu et j’arrivais dans un nouveau club, avec plus d’exigences. Petit à petit, je rentre dans le moule et je sens que je progresse même si ce n’est pas encore parfait. Je suis un gaucher qui joue à droite donc je ne vais pas énormément déborder sur mon pied droit pour centrer, je rentre plus vers l’intérieur. C’est quelque chose que je dois travailler, il me demande quand même de faire des centres. Parfois je rentre aussi pour que Kenny Lala dédouble. Je dois varier mon jeu pour surprendre l’adversaire. Je pense que nous sommes sur la bonne voie.

« Mathias Autret, Victor Klonaridis… C’est une belle concurrence »

Si Abdellah Zoubir semble installé à gauche, à droite il y a eu Mathias Autret, Victor Klonaridis et vous. Comment appréhendez-vous cette concurrence ?
C’est vrai qu’à gauche, il y a Abdellah Zoubir. A droite, nous sommes 3. Nous essayons de nous donner à fond. Je ne vais pas sire que je suis satisfait de moi, mais je progresse petit à petit. J’essaye d’avancer. Cette concurrence permet de ne pas se reposer sur ses lauriers. Je la prends comme quelque chose qui va me faire progresser. Cela tourne au poste. Mathias Autret et Victor Klonaridis sont de très bons joueurs. C’est une belle concurrence. Quand je les vois bosser. Je me dis que je dois bosser plus encore pour jouer.

Il vous reste encore à être plus être décisif puisqu’hormis en Coupe de France, vous n’avez pas encore été passeur décisif, ni buteur. Cela viendra en jouant plus ?
C’est sûr qu’en jouant plus, physiquement et mentalement on est mieux. On peut mieux faire les efforts, se retrouver plus souvent devant le but. Moi, c’est ce qu’il me manque. Je suis parfois un peu fatigué et j’ai moins de lucidité pour suivre les actions. Là, je sens que ça commence à venir, espérons que ça va se concrétiser par une passe ou un but, mais si je peux être utile collectivement c’est déjà bien, l’important, c’est l’objectif du club avant mes statistiques.

Comment s’est déroulée votre intégration ?
Cela s’est très bien passé. J’avais déjà joué avec Loïck Landre au Paris-Saint-Germain et même s’ils sont partis ensuite, je connaissais Wylan Cyprien et Jean-Philippe Gbamin. Cela s’est fait rapidement. L’environnement du club est parfait. Bollaert, c’est magnifique. Cela donne envie de se surpasser à chaque match. Tu te sens emporté par le public. Après, je ne suis pas là pour dénigrer Créteil. J’ai kiffé mes 2 années là-bas.

Propos recueillis par Christophe Schaad