Le RC Lens présentait ce mercredi Adama Guira, 28 ans, l’une de ses 4 recrues du 31 août, arrivé tardivement en raison des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations qu’il devait jouer avec le Burkina Faso. L’occasion de découvrir ce milieu lié au Racing jusqu’en 2019, au parcours atypique puisqu’il a beaucoup voyagé et parle du même coup 7 langues.

Lensois.com : Adama Guira, pouvez-vous nous présenter votre profil ?
Je suis au service de l’équipe. Je me définis plus comme un joueur d’équipe. Je ne suis pas dans l’individualité, je travaille pour les autres, je donne tout pour l’équipe. C’est ce que je peux apporter sur le terrain.

Vous connaissiez déjà le RC Lens pour en avoir fréquenté les murs il y a environ 10 ans avec le Burkina Faso cadet. Quelle image en aviez-vous ?
A ce moment là, le RC Lens évoluait en Ligue 1. Nous avions visité le stade Bollaert et passé 3 ou 4 nuits à la Gaillette. C’était notre première venue en Europe. L’image qui m’est restée en tête est celle d’un club très professionnel, connu en Afrique où l’on suit beaucoup la Ligue 1. Il n’y a pas de barrière linguistique avec le Burkina Faso, on comprend facilement ce qu’il se passe ici. Dès qu’on m’a parlé du club, cela m’est revenu tout de suite. Je n’ai pas hésité, j’avais envie d’évoluer en France depuis un moment. Je suis là pour l’aider à atteindre ses objectifs.

Il se dit que lorsque vous évoluiez en Espagne, à Alicante puis Logrones de 2009 à 2011, vous souhaitiez déjà jouer en France, ou en Angleterre…
Quand on est footballeur professionnel, on ne sait pas ce qui peut arriver le lendemain. Des fois, tu t’attends à des choses qui n’arrivent pas, on ne peut rien prévoir. Je connais beaucoup d’amis qui ont joué en France. Il n’y avait pas besoin d’apprendre la langue, c’était aussi un plus. C’était tout naturel de venir ici.

« Je ne me sens pas perdu »

Vous arrivez du Danemark et du club de Sonderjyske. Qu’avez-vous retenu de cette aventure de 3 années ?
C’était une nouvelle expérience dans un pays typiquement scandinave. J’ai passé 3 saisons là-bas. Nous avons terminé 2es du championnat et nous avons disputé l’Europa League, échouant à un pas des poules face au Sparta Prague. C’était une grosse expérience, quelque chose de nouveau. Là-bas les joueurs ne parlaient pas du tout français mais ils sont bilingues et je me débrouillais en anglais. Je me suis beaucoup enrichi culturellement et humainement. Cela m’a apporté un plus.

Vous avez joué au Danemark, en Espagne, mais aussi en Suède, en Moldavie…
Oui, j’ai fait beaucoup de voyages. J’ai beaucoup progressé, acquis beaucoup d’expérience, je me fonds facilement dans un groupe après avoir connu ces pays. Dans un vestiaire, je n’ai aucun souci, je peux parler avec tout le monde, c’est un avantage pour faciliter l’intégration.

Vous sentez-vous déjà bien intégré ?
Oui je ne me sens pas perdu. Les mecs sont contents de m’avoir et je crois que je suis quelqu’un d’assez facile socialement. Cela rend tout plus facile !

Propos recueillis par Christophe Schaad