Le RC Lens n’a pris qu’un point sur 6 depuis le début du mois d’octobre après un déplacement à Sochaux (1-0, 11e journée de Ligue 2) et la réception de Reims (1-1, 12e journée de Ligue 2). Mais cela n’empêche pas Alain Casanova, l’entraîneur lensois, de garder un discours posé avant de se rendre à Brest, leader, lundi (13e journée de Ligue 2, 20h30, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport).

Lensois.com : Alain Casanova, il a beaucoup été question de l’importance de ce mois d’octobre il y a quelques semaines…
Pour le moment, cette série de 3 matches n’est pas terminée. Nous pouvons être frustrés, avoir des regrets sur les 2 matches que nous venons de faire car il y avait la place pour prendre plus de points, mais c’est derrière, ça ne sert à rien de ruminer. L’intéressant est de travailler à partir de là et de corriger ce qui est nécessaire. Je vais redire la même chose, c’est un marathon, il reste énormément de parcours et autant après notre début de saison il fallait rester sereins, autant après avoir pris 10 points sur 12 il fallait rester le plus humbles possible. Je préférerais être dans la position de Brest mais il peut encore se passer beaucoup de choses. Beaucoup d’éléments positifs me rendent optimistes.

Est-ce le bon moment pour aller chez le leader ?
Ce sont uniquement les résultats qui font que l’on garde telle ou telle photo. Ce qui est dommage c’est d’avoir été aussi dominateurs à Sochaux sans ramener de point. Que ce soit à Brest ou chez une équipe classée dans les dernières, c’est pareil. C’est important, avec une obligation de résultats comme les grands clubs à l’image du RC Lens peuvent avoir.

On a le sentiment que vous souffrez d’une perte de fraîcheur de la part de quelques éléments moteurs comme Abdellah Zoubir, John Bostock ou Kévin Fortuné, qui étaient souvent décisifs. Qu’en pensez-vous ?
Sur nos 2 derniers matches, la différence se fait sur l’efficacité. Il faut que nous soyons capables d’être encore plus efficaces dans les 2 surfaces. A certains moments, nous étions capables de l’être beaucoup plus, de ne pas avoir besoin d’un grand nombre d’occasions. Là c’était plus difficile même si sur ces 2 derniers matches nous pourrions avoir une autre analyse. Contre Sochaux et Reims, nous pouvons mener 1-0 et peu d’équipes ont su nous prendre des points après une ouverture du score de notre part. Le foot n’est qu’une histoire d’efficacité. On se souvient seulement des résultats.

« Brest pose des problèmes à tout le monde »

Face à Reims n’y a-t-il pas eu un manque de justesse technique ?
Cela a pu être le cas dans certaines situations. Dès que l’on manque d’efficacité, cet aspect entre en compte. Face à un adversaire bas, solide, quand vous avez peu de temps et peu d’espaces pour prendre les décisions et jouer juste, il faut être plus précis. C’est une chose sur laquelle nous travaillons. Plus vous montez de niveau et plus c’est vrai. Nous avons manqué de profondeur aussi. Si elle n’existe pas, il faut être capable de la créer, ce que nous avons d’ailleurs fait sur l’égalisation. Sur nos derniers matches, notamment à Sochaux, il y avait plus de fluidité, plus d’enchainements.

Essayez-vous de changer quelque chose à l’entraînement ?
C’est toujours le cas. On peut travailler le jeu en lui-même, mais l’important c’est le résultat qui vous parvient grâce à l’efficacité. On travaille tous les jours pour que les joueurs aient encore plus de repères, de confiance et d’automatismes, afin de rendre nos matches plus crédibles.

A quoi vous attendez-vous à Brest ?
Je ne vais pas surprendre en vous disant que ça va être compliqué. Le nombre de points de Brest renforce sa confiance. C’est une équipe qui joue bien, qui a des résultats à partir de son jeu et qui pose des problèmes à tout le monde. A domicile, elle aime imposer son jeu avec un collectif très fort. Elle gagne ses matches à partir du jeu qu’elle met en place et avec des individualités qui s’affirment dans ce collectif.

Propos recueillis par Christophe Schaad