Limogé du RC Lens en août dernier, Alain Casanova est toujours sans club mais serait notamment pisté en Espagne. L’ancien entraîneur du Racing était l’invité de SFR Sport, jeudi soir.

L’occasion de revenir sur son parcours au RC Lens, débuté à l’été 2016, et sur son éviction survenue dans un contexte difficile, après l’envahissement de terrain de quelques minutes lors de la venue de Brest (2-4, 4e journée de Ligue 2). Il raconte :

« J’ai très difficilement vécu la colère des supporters. Les débordements, que ce soit à Lens, à Ajaccio, au Havre ou ailleurs, ça ne devrait pas exister sur les terrains de foot, mais en même temps, je pense que c’était la conséquence de beaucoup de choses. J’ai eu l’impression d’arriver au RC Lens sans être vraiment désiré. Un club avec un potentiel extraordinaire mais avec beaucoup de déficiences, de problèmes. Nous avons mal commencé la saison 2016-2017 parce que l’équipe n’était pas prête. Il manquait énormément de joueurs. 4 sont arrivés fin août. Il fallait attendre ensuite un mois pour les avoir. A partir d’octobre, nous avons commencé à être performants. Nous avons fait une très belle saison mais cela s’est joué sur des détails. On perd notre montée sur la dernière journée en 3 minutes. Cela a créé beaucoup de frustrations. Nous avions 2 ans pour monter. J’ai peut-être commis une erreur en arrivant et en disant que moi, j’étais là pour monter directement. C’était mon objectif et le fait de ne pas monter, je savais très bien que ça allait être très compliqué et que ça conditionnait la 2e saison. Elle a très mal débuté avec 8 professionnels lors du stage de préparation. Nous n’étions pas prêts pour bien démarrer. Si on nous avait laissé le temps, nous aurions été capables de faire une saison comme celle de Nîmes. Ils ont été patients, Reims aussi et on s’aperçoit que ces équipes qui gardent une ossature, leur style de jeu et qui n’ont pas une exigence énorme pour monter de la part du public et de l’intérieur du club… Si j’en veux à la direction lensoise ? Bien sûr qu’on peut toujours en vouloir aux dirigeants mais il ne s’agit pas d’avoir de la rancune.  Moi je tourne vite la page et je regarde devant moi. »